45-46/2020
Les pronostics de l’année économique 2020 qui arrivent ces jours-ci sur nos bureaux ne pourraient être plus contradictoires. Le troisième trimestre a montré que l’économie mondiale est capable de réaliser rapidement des améliorations. La Cnuced a ainsi prévu récemment qu’en 2020 la valeur globale du commerce devrait baisser de 7% à 9% comparé à l’année dernière, en dépit des signes d’un redressement notable au troisième trimestre. Ce dernier ne sera pourtant pas suffisant pour sortir le commerce mondial des chiffres rouges par rapport à 2019.
Les estimations de l’Organisation mondiale du commerce OMC, –9,2%, soit vers le haut de la fourchette de la Cnuced, sont toutefois optimistes concernant le PIB global. Le recul de 4,8% en 2020 pourrait être compensé par une reprise de 4,9% en 2021.
Ces pronostics, comme tous les autres de 2020, sont pourtant à prendre avec des pincettes, encore plus que les année précédentes. Le commentaire adéquat est malheureusement: on ne sait rien de précis puisque la durée des mesures contre la pandémie est indéfinie. Notre société moderne étant souvent associée à l’innovation, la souplesse et le dynamisme, c’est là un état inhabituel. Il nous reste donc la réaction britannique typique à une crise: «Keep calm and carry on»...qu’on pourrait assortir d’une tasse de thé en lisant ce numéro.
Christian Doepgen
Rédacteur en chef