13-14/2019 Produire et souffrir
Il semble que la psychologie du parquet de la Bourse soit aussi arrivée dans l’économie réelle. Le mot-clé actuel est «retenue». Des projets sont reportés, des investissements retardés et les capacités existantes étendues à l’extrême étant donné qu’une expansion est trop risquée vu la situation globale actuellement confuse. Il ne s’agit pas du principe éternel selon lequel le capital doit être engagé de façon conservatrice, il s’agit de la prudence à outrance dont souffrent les prestataires de services. Les indicateurs économiques révèlent en effet un passage du boom à l’état normal et non pas une récession. Les réactions sont exagérées et la branche logistique fait partie de celles qui en paient les frais. Il faut toutefois admettre que la politique a perdu de son aura, elle qui a donné par moments – et en dépit de certains critiques affirmant le contraire – des impulsions à l’internationalisation du commerce et du changement. Il est vrai qu’elle a omis de poser des jalons importants et négligé le travail de détail. L’impact de tout cela sur le transport et la logistique, nous l’avons étudié en nous penchant sur deux régions très différentes, mais toutes deux francophones. Nous vous souhaitons agréable lecture de nos Spéciaux Suisse Romande et Maghreb!
Christian Doepgen
Rédacteur en chef
