Quel est le point distinctif?
Les biens sont remplaçables, pas une bonne logistique d’entreposage, dit le conseiller Peter Acél ayant 25 années d’expérience. Un des critères menant à un avantage concurrentiel est une logistique d’entreposage efficace et sans faute. De la réception et sortie des marchandises à la remise aux clients. La logistique est un service: livrez plus vite et vous remporterez l’ordre. Une contribution externe.
Réceptionner des marchandises, les contrôler et les entreposer, préparer les commandes, emballer et mettre à disposition, parfois également après différentes étapes de l’entreposage, ce sont des tâches ardues et souvent sans valeur ajoutée visible pour le client. Le négoce de biens physiques n’est pourtant pas possible sans ces activités. Il faut agir compte tenu de quantités de plus en plus petites à une fréquence accrue et de la pression des prix du côté des clients et des négociants.
Le service est déterminant
La souplesse côté délais et volumes dans le service ainsi que la vitesse – de la commande à la livraison – sont les principaux critères de différenciation. La livraison le lendemain – voire le même jour – est un service fort, pas facile à copier, qui peut réduire la concurrence tarifaire. D’autres critères décisifs sont les coûts résultant entre autres de processus efficaces, des collaborateurs et du rendement par m2. Les plus grands moteurs en termes de délais et de coûts qui soient influençables se trouvent dans la logistique d’entreposage.
Entreposage central ou décentralisé?
La structure de l’entrepôt et la proximité des clients sont importantes. De grands entrepôts permettent une plus forte automatisation. Chaque entrepôt supplémentaire entraîne avec une disponibilité égale des stocks plus élevés, ce qui conduit à une plus forte immobilisation de capital. Les coûts de l’entreposage et les coûts fixes sont en règle générale sous-estimés et dans l’ensemble toujours plus élevés avec plusieurs sites. Le pilotage devient en outre plus compliqué (deux entrepôts signifient deux liaisons, trois déjà six etc.).
Une solution de compromis éprouvée est un réseau logistique composé de peu d’entrepôts centraux avec des entrepôts satellites. Il peut en résulter une présence locale avec un groupage des volumes et des voyages. Lorsque la question du site est résolue, il faut équiper les entrepôts.
Opportunités de l’automatisation
L’augmentation constante du home-shopping se traduit aussi par une hausse de l’e-commerce fulfillment. Les besoins en surfaces logistiques ne cessent d’augmenter et d’intensifier la concurrence.
Beaucoup de centres logistiques, existants et neufs, doivent donc automatiser les processus. La plus grande partie de la technique de mécanutention et d’entreposage est établie et relativement robuste côté exploitation. Ce ne sera pas suffisant à l’avenir. Les centres de distribution aptes pour l’avenir sont aujourd’hui très bien interconnectés et des systèmes entièrement dirigés par ordinateur. La clé du succès, c’est la combinaison du pilotage dynamique des salariés et de la technique.
Le potentiel de rationalisation est élevé car 70% des tâches dans l’entrepôt sont encore effectuées manuellement ou avec des outils. Les salariés font en moyenne un pas par seconde. Un préparateur de commandes en fait aujourd’hui 10 000 à 20 000 par jour. L’avenir appartient pourtant aux systèmes «goods to man» et «warehouse robotics».
Les travaux fastidieux, répétitifs, sources d’erreurs et physiquement pénibles seront effectués à l’avenir dans le cadre de solutions souples s’appuyant sur des robots actifs 24 h sur 24. Avec les volumes correspondants, cela permet d’énormes bonds de productivité. L’automatisation est la moins avancée dans l’emballage, puisque bien souvent on y souhaite une optimisation selon les poids et volumes. Ici, il s’agit de créer des stations d’emballage ergonomiques. L’automatisation et la numérisation étant des projets compliqués, l’aide d’experts externes peut s’avérer précieuse.