«Nous restons agiles et actifs»
À bâtons rompus avec Daniel Stein, managing director, Nova Traffic. Avec de l’engagement et de la chance, acquise ici et là à la sueur de son front, Nova Traffic, basée à Kloten près de Zurich, opère depuis 1982 dans le transport et la logistique. Les «artistes de l’expédition» ont fêté leur 40e anniversaire au cirque Salto, un autre haut lieu de la souplesse tellement importante. D. Stein a expliqué à Andreas Haug, rédacteur de l’ITJ, quels bonds de la croissance il attend.
Félicitations pour deux anniversaires!
Merci. 40 ans est un bel âge. Nous avons célébré dignement et nous préparons maintenant avec élan l’avenir.
Y a-t-il eu des changements après l’achat par Schneider Group en 2020?
Nous continuons d’être complètement indépendants et nos collaborateurs apprécient le fait de pouvoir se développer au sein d’un groupe plus grand, par exemple en élargissant leur horizon dans une succursale à l’étranger. La mesure a aussi été bien accueillie par nos clients suisses. Pour ma part, la responsabilité pour l’avenir à moyen terme de mes collaborateurs a aussi joué un rôle. La coopération au sein du groupe est limitée essentiellement à l’achat et à la possibilité de faire appel réciproquement aux points forts de l’autre. Nova profite des services routiers européens de Schneider et Schneider des services d’entreposage de Nova. C’est une situation win-win.
Peu avant la reprise, tout s’est arrêté en raison du Covid-19. Chez Nova aussi?
Au début, lorsque rien ne fonctionnait et que les vols ont été suspendus, c’était un vrai défi. Le fret aérien a chuté de 40%, mais en même temps nous avons pu doubler nos activités dans l’e-commerce. Le redéploiement de personnel a permis d’éviter le chômage partiel. Nous avons pu maintenir ce niveau et lors d’une seconde phase nous avons pu participer au transport et à la logistique dans la lutte contre la pandémie. J’avais obtenu de la part de deux clients carte blanche concernant des contacts avec des fournisseurs d’EPI en Chine. Certes, pendant deux mois et demi j’étais au travail à 05 h du matin, mais les clients apprécient cet engagement, et ce même après la fin de la crise.
Les attentes sont-elles maintenant plus élevées?
Non, la situation s’est largement normalisée. Sur la base de nos liens à long terme et de notre expérience, nous trouvons des solutions que nos clients estiment à l’échelle mondiale.
Et le volume d’affaires?
Il est plus élevé qu’avant la pandémie. C’est dû entre autres aux nouveaux projets que nous avons décrochés. Ils demandent un savoir-faire spécial et se traduisent donc par des marges intéressantes.
Comment gérez-vous cette hausse?
Actuellement, nous sommes bien positionnés avec plus de 70 spécialistes. La plus grande partie de notre équipe travaille dans l’entrepôt de logistique d’Embrach, mais aussi à Rümlang où nous avons ouvert un entrepôt supplémentaire de 3500 m2. Avec au total 15 000 m2 nous atteignons aujourd’hui nos limites. Un projet de remplacement pour un centre de logistique construit selon les normes les plus récentes (voir l’illustration ci-dessous) est en cours à Embrach. Au premier semestre 2024, nous bénéficierons ainsi d’une aire d’entreposage de presque 20 000 m2. Ce sera un nouveau bond en avant pour Nova Traffic: beaucoup plus de place et une infrastructure moderne.
Quels seront les points forts?
Ces 40 dernières années, nous avons acquis une bonne réputation dans la logistique d’entreposage, nouvellement aussi dans l’entreposage de cigares exigeant une température et une humidité bien précises. Nous prévoyons d’ailleurs de créer dans le nouveau centre de logistique un grand humidor praticable afin de répondre encore mieux aux exigences de ce marché. Life Medicine, pharma et la logistique événementielle se développent aussi fortement chez nous.
Qu’attendez-vous de 2023?
Nous sommes très diversifiés et commençons 2023 avec un tel entrain que nous envisageons l’avenir avec optimisme. Tant qu’une société familiale comme la nôtre demeure agile et active, elle conserve dans le cadre de la consolidation son droit d’existence aussi en 2023 et les années suivantes. Le plus important: ne pas perdre la joie de travailler.