«Nous avons misé sur le bon cheval»
Certains champs d’activité ont une orientation globale pour des raisons stratégiques. Il en est ainsi du Nutrition Competence Centre (NCC) d’Agility, ont expliqué Patrick Jäger, Patrick Rodenburg et Vincenzo Campana à Christian Doepgen.
Pourquoi le secteur «Food» est-il particulier chez Agility?
Patrick Jäger: Chez Agility, nous avons décidé il y a cinq ans de regrouper stratégiquement le secteur Food dans le «Nutrition Competence Centre (NCC)». Cela se traduit par des investissements ciblés dans des solutions logicielles internes et externes, dans la formation des collaborateurs et dans des partenariats. Nous avons centralisé à Bâle les activités concernant des chargeurs actifs à l’échelle globale du secteur des produits alimentaires.
Quels étaient les tonnages et chiffres d’affaires du premier semestre 2020?
Patrick Rodenburg: Au S1/2020, nous avons transporté rien que par mer 3749 envois de 43 000 t, 21 000 envois de 30 000 t par la route et 170 envois de 500 t par air. Malgré les conditions particulières, nous avons organisé quelques vols charter. Nous constatons une hausse des volumes, entre autres pour le café, les importations de vin ou sur le segment des prix bas. Vu la situation actuelle, nous avons misé sur le bon cheval.
Décelez-vous un nouveau potentiel?
P. Rodenburg: Nous voyons des opportunités dans le transport de fret emballé des secteurs réfrigération/congélation que nous souhaitons booster.
Avez-vous obtenu ou visez-vous des certificats (IFS Logistic etc.)?
Vincenzo Campana: Nous disposons de trois certificats ISO dont ISO 22 000: 2018 pour la sécurité alimentaire. Nous cherchons à obtenir IFS Logistics pour les produits alimentaires. Nos plus importantes ressources, surtout en matière de prévention, sont pourtant nos 22 collaborateurs formés spécialement.
Parlez-nous de la qualité des partenaires.
P. Rodenburg: Nous travaillons avec des normes et processus fixes, d’une part, et avec des processus de qualification en cours, d’autre part. En font partie: l’analyse commune des risques dans les activités quotidiennes (HACCP), l’adaptation des opérations et des audits réguliers effectués électroniquement. L’évidence peut ainsi aussi apparaître visuellement.
Qu’observez-vous comme membre Tapa?
V. Campana: Selon les rapports Emea de Tapa, les aliments sont la troisième cible des voleurs. Les points chauds sont le Royaume-Uni, le Benelux ou le Portugal. Dans l’interaction entreposage/transport, la sécurité est aussi due à une formation intense des collaborateurs, certainement un de nos points forts.
Avez-vous attiré de nouveaux clients?
P. Rodenburg: Actuellement, de nombreux appels d’offres sont reportés. Nous constatons toutefois l’expansion de nos clients existants, entre autres également dans le partenariat existant depuis deux ans avec un entrepôt frigorifique à Anvers. Depuis, nous pouvons couvrir toute la supply chain et sommes encore plus près des marchandises. En 2019, nous y avons déjà traité 800 conteneurs reefer.
Et le bilan après cinq ans de «NCC»?
V. Campana: Tous les efforts ont été payants. Pendant la pandémie, ce secteur s’est avéré robuste: des heures supplémentaires au lieu de chômage partiel fut notre devise. Les clients apprécient le full service et l’offre multimodale. Nous n’avons d’ailleurs presque pas de fluctuation au niveau des effectifs... on est fier de faire partie de l’équipe.