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  • Photo: TCCDT

Auteur : Claudia Benetti


Artikel Nummer: 51445

Plaque tournante du trafic ferroviaire de fret

Un opérateur ferroviaire privé exploite un train Istanbul–Budapest. La Turquie se positionne en qualité de hub également dans le trafic ferroviaire de fret. Un nouveau train de marchandises relie ce pays à la Hongrie. Son exploitant Pacific Eurasia estime le volume annuel à 750 000 t de fret.


Le nouveau train est exploité par l’opérateur ferroviaire turc privé Pacific Eurasia. L’entreprise fondée en 2019 organise entre autres des trains de marchandises internationaux le long du corridor du milieu sur la nouvelle route de la soie. Celle-ci relie la Chine et l’Europe via Bakou (Azerbaïdjan), Tbilissi (Géorgie) et Kars (Turquie), à partir d’où les marchandises sont réacheminées et réparties dans toute l’Europe.

 

Transférer 22 000 camions sur le rail

 

Le premier train vers la Hongrie a quitté Istanbul fin octobre pour arriver à destination, dans la capitale hongroise Budapest, au terme de quatre jours. Lors de ce voyage de 1549 km, il a traversé la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie.

 

Pacific Eurasia compte faire circuler sur cette liaison quelque 600 trains par an. Ils transporteront des marchandises valant 600 M. d’EUR de la Turquie vers la Hongrie. Ce nouveau service permettra de transférer environ 22 000 camions de la route vers le rail.

 

Le ministre turc des Transports, Abdulkadir Uraloğlu, a expliqué lors d’une cérémonie à l’occasion du premier train vers la Hongrie quittant la gare de Halkali à Istanbul que le nouveau train constitue un pas important dans le processus de privatisation en cours dans le secteur ferroviaire turc.

 

Il renforce en outre la position de la Turquie en tant que plaque tournante logistique pour les transports internationaux entre l’Asie et l’Europe.

 

Depuis l’ouverture de la ligne Bakou–Tbilissi–Kars (BTK), en octobre 2017, les trains de conteneurs ont transporté plus de 1,5 M. de t de fret via le corridor du milieu Asie–Europe. Hormis des biens de consommation chinois, il s’agit d’un volume croissant de matières premières.

 

Chine–Kars en douze jours

 

Le ministère des Transports à Ankara estime que le volume de fret de la Chine vers l’Europe via la Turquie continuera d’augmenter. Le corridor du milieu de la nouvelle route de la soie constitue en effet une autre option par rapport aux liaisons est–ouest via le territoire russe.

 

Ses transit times courts sont de plus attrayants. Les trains atteignent ainsi la ville de Kars dans l’est de la Turquie (distante de la Chine de 8700 km) en seulement douze jours via la route BTK.

 

Capacités de 1500 trains complets

 

Afin de pouvoir gérer les volumes de transport prévus, la Turquie a pris des dispositions. Selon les déclarations du ministère, les infrastructures ferroviaires et logistiques seront développées ces prochaines années dans le cadre de plusieurs projets. Objectif: faire passer le réseau ferroviaire de 4000 km actuellement à 17 300 km en 2028 et à 28 600 km d’ici 2052.

 

Les aménagements permettront de faire circuler à moyen terme 200 et à long terme 1500 trains complets par an entre la Chine et l’Europe via le corridor du milieu et la Turquie. Les transit times entre la Chine et Kars seraient en outre réduits de deux jours à dix jours.

 

 

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