Temps de coopérer davantage
Les taux de croissance sont considérables, mais l’alliance ferroviaire eurasiatique UTLC en veut plus, a expliqué Alexey Grom, lors d’un entretien à Vérone avec l’ITJ. Au salon Transportec, il a présenté le nouvel indice d’UTLC (ERAI) qui offre aux utilisateurs des informations numériques telles que les prix, taux de remplissage et délais de transport via le Kazakhstan, la Russie et la Biélorussie.
UTLC ERA, dans laquelle les Chemins de fer russes (RZD), kazakhs (KTZ) et biélorusses (BTsch) possèdent chacun un tiers depuis avril 2018, a de bonnes raisons d’être satisfaite de l’année 2018. Concernant le transport ferroviaire de marchandises en trafic eurasiatique, Alexey Grom, CEO, a souligné en particulier des hausses des volumes. «En 2018, nous avons transporté plus de 370 000 TEU, soit 35% de plus que l’année précédente», se réjouit-il.
L’offre s’est d’ailleurs nettement diversifiée. 3342 trains ont circulé l’année dernière sur 57 différentes lignes. Et il y a encore de la marge. A. Grom: «L’infrastructure existante des terminaux permet de traiter 1,2 M. de TEU par an.»
Potentiels et services
Le CEO estime qu’UTLC est aujourd’hui mieux préparée à surmonter certains obstacles, tels que les travaux sur les voies en Pologne qui ont entraîné un ralentissement du trafic au cours de l’été 2018: «Des solutions multimodales sont le mot d’ordre actuel.» Le port de Kaliningrad dans la région frontalière russo-polonaise, qui peut accueillir jusqu’à 16 trains par jour, est relié par des trafics short-sea à toute la région de la mer Baltique. En décembre 2018, on y a déjà dénombré 40 trains.
Hormis des sociétés communes avec des partenaires des secteurs logistique et technologie (entre autres avec la société de transport Asstra), UTLC vise en particulier les intérêts des chargeurs: «Le marché a besoin de standards clairs», est persuadé A. Grom. À cet effet, la société a lancé l’Eurasian Rail Alliance Index (ERAI). Il permet de mettre à la disposition des utilisateurs, par voie numérique et en temps réel, les tarifs du pont terrestre eurasiatique entre la Chine et l’Europe qui viennent d’ailleurs de baisser en février 2019.
Cet indicateur tarifaire, dont la publication est préparée depuis 2016, est composé de nombreux facteurs. En font partie les tarifs fret des trois compagnies ferroviaires partenaires, mais aussi les frais de location de wagons, les coûts de transbordement des conteneurs dans les terminaux, les délais et la rapidité des routes offertes. «En tant que corridor ouvert, nous voulons une transparence maximale», a déclaré A. Grom à propos de cette nouvelle offre.
L’objectif est on ne peut plus clair. Il est prévu d’atteindre en 2025 la barre de 1 M. de conteneurs transportés sur les routes eurasiatiques.