Cette fois en Airbus
Au lieu de gros porteurs d’Antonov et de Boeing. Le second satellite de la classe I-6 d’Inmarsat est sur le point de faire son dernier voyage. À la différence du premier, il sera transporté par un avion «ventru» d’Airbus. Le carrier US misant jusqu’ici sur Boeing semble lui aussi être intéressé par cet appareil.
Avant de pouvoir être mis sur orbite le 22 décembre 2021, le satellite de communication de 5,5 t Inmarsat-6 F1 a dû être transporté par voie aérienne depuis Toulouse dans le sud de la France vers la gare aérospatiale Kitakyushu au Japon. Ce tronçon du voyage a été confié à Bolloré Logistics avec son partenaire de longue date (jusqu’en février dernier) Volga-Dnepr Airlines (cf. ITJ Daily, 7/12/2021). Les spécialistes russes en colis lourds ont utilisé un de leurs AN-124. Pour les raisons bien connues, ils ne sont plus disponibles pour des projets de ce type.
Pour le lancement du jumeau I-6 F2, prévu le 9 février en Floride, la société britannique – qui envoie son satellite à Toulouse pour le montage final – a trouvé une solution sur le pas de la porte. Un A300-600ST, mieux connu sous le nom de Beluga, sera utilisé pour le transport en plusieurs étapes de ce satellite vers l’autre rive de l’Atlantique.
Pour la «baleine européenne», il s’agit seulement de la seconde mission concernant du fret spatial après le transport du hotbird Eutelsat en octobre vers Cape Canaveral (cf. ITJ Daily, 19/10/2022) et ce depuis qu’Airbus commercialise ses capacités.
L’avion ayant des caractéristiques comparables à l’AN-124, il est en mesure de charger ce fret volumineux et précieux qui, plié, est presque aussi grand qu’un bus londonien à double étage et a une envergure, déplié, de 47 m, comparable à celle d’un B767.
Un concurent de l’AN-124 et B747-400F
National Airlines a, semble-t-il, également l’intention de profiter de ces capacités. La compagnie aérienne US, dont la division fret augmente en février sa flotte de deux à huit B747-400F, s’intéresse surtout au système de chargement par l’avant qui manque à ses six «Jumbos». C’est ce qui rend l’avion-cargo utilisable pour du projet cargo volumineux tels que des tuyaux ou des hélicoptères.
Lors du plus récent Tiaca Air Cargo Forum, Alan White, chief growth officer de National Air Cargo, a révélé que des pourparlers ont lieu avec Airbus sur une coopération durable afin de déterminer dans quelle mesure elle pourrait être rentable pour les deux parties.