Le dernier mille à LA
En dépit du boom de l’e-commerce, il y a eu relativement peu d’innovations jusqu’ici sur le dernier mille. Le potentiel a été reconnu entre-temps et différentes sociétés se positionnent désormais sur ce segment.
18 M. de personnes vivent dans la région de Los Angeles et beaucoup commandent fréquemment des marchandises via Internet. La croissance rapide de l’e-commerce implique une structure efficace pour les livraisons et la logistique.
À Anaheim, le promoteur immobilier Goodman vient d’acquérir un complexe industriel qui se prête comme point nodal pour le dernier mille. Anthony Rozic, CEO de Goodman Amérique du Nord, déclare: «Le marché de l’e-commerce aux USA enregistre un taux de croissance à deux chiffres. Les sociétés de ce secteur sont dépendantes de sites adéquats pour leurs services de fulllfilment et nous essayons de leur offrir de telles aires.» Le terrain situé à l’Interstate a une superficie de 4,8 ha et dispose d’emplacements sûrs pour camions ainsi que de beaucoup de place pour opérer. Goodman transforme actuellement le bâtiment pour une utilisation logistique et compte le remettre aux premiers locataires à l’automne.
Ces derniers auront dans deux bâtiments environ 12 500 m2 pour l’entreposage, 630 m2 de bureaux et 17 quais. Goodman souligne en outre la proximité d’autres points chauds logistiques: le port de Long Beach (à 37 km) et l’aéroport de Los Angeles (à 48 km). Des hubs proches des centres sont certainement utiles pour venir à bout des volumes de marchandises de l’e-commerce, mais il s’agit aussi de parcourir le dernier mille. Ce qui coûte souvent cher. Selon des estimations de la société conseil McKinsey & Co., les coûts de livraison sur le dernier mille aux USA se montent à 86 milliards d’USD par an. La branche logistique est donc très intéressée par la promotion de solutions innovantes sur le dernier mille.
Le colis est livré partout
La start-up californienne Boxbot en fait partie. Elle a présenté un nouveau système de livraison en juin. Cette société promet des solutions pour les livraisons manquées, les colis volés et les retours pénibles. Au centre de son concept figurent de petits hubs locaux automatiques situés à proximité des agglomérations. Ces hubs sont desservis par des véhicules de livraison ordinaires et des véhicules électriques autonomes. Les centres étant approvisionnés plusieurs fois par jour, les routes peuvent être adaptées aux besoins des clients. Celui qui attend par ex. un colis urgent mais n’est pas à la maison, peut faire venir le véhicule de livraison autonome au restaurant où il passe la soirée.
Austin Oehlerking, cofondateur et CEO de Boxbot, déclare à ce propos: «L’utilisation de nouvelles techniques nous permet de gérer davantage de colis en moins de temps et selon les souhaits des clients.» Pour le cofondateur et CTO Mark Godwin, l’automisation figure au cœur des activités de Boxbot. Jusqu’ici elle n’était pas présente sur le dernier mille. L’offre de Boxbot vise surtout les livaisons en moins de 24 heures qui deviendraient ainsi plus avantageuses. Pour l’application concrète, Boxbot a conclu un partenariat avec Ontrac. Cette société logistique du secteur colis opère dans l’ouest des USA dans une région comptant 65 M. d’habitants. Elle est chargée de booster la propagation de la technique Boxbot.