Le secteur demeure bien vivant
Parmi les nouvelles contradictoires de 2020 ont figuré entre autres les gels de l’embauche... et de nombreux changements d’emploi. Moritz Blaser, spécialiste du secteur ressources humaines, a expliqué les dessous de ce paradoxe à Christian Doepgen.
Quel a été l’effet de la crise sur la gestion des ressources humaines?
Il y a eu un gel des embauches surtout au sein de grandes entreprises. D’autres ont procédé à des transferts de site générant des fluctuations de personnel et offrant de nouvelles chances. Certaines sociétés de taille moyenne, entre autres du secteur pharma et médecine, ont enregistré une forte demande et cherchaient d’urgence des spécialistes. Il y avait donc de tout.
Avec quel impact la répartition modale?
Au début de cette période spéciale le fret aérien était au centre. Mais le fret maritime et les armements ne regagnent pas seulement du terrain, ils ont récupéré. Nous le constatons également.
On entend parler de gel des embauches mais aussi de changements d’emploi.
Pendant cette période forcément plus calme, beaucoup se sont interrogés sur leur vie et leur emploi et ont fini par se réorienter professionnellement.
Et comment réagit une agence d’emploi?
Nous avons mis l’accent sur les emplois commerciaux dans l’expédition et avons opté pour une présence plus personnelle et plus simple. Le recrutement est de plus en plus une affaire entre personnes et non pas entre sociétés.
Le marché s’est-il effondré?
Non, depuis mars 2020 la demande est stable, à un niveau un peu plus faible. Certains projets dans le transport terrestre ont certes été gelés, mais il y a toujours des fluctuations dans cette branche vivante en mouvement constant.
Quels sont les pronostics pour 2021?
Ils sont difficiles à faire, mais nous sommes optimistes. La demande de personnel suit la conjoncture avec un léger retard.