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  • Madhav Kurup, CEO régional MESA de Hellmann.

Auteur : Christian Doepgen


Artikel Nummer: 35476

Le principe de l’espoir

La distribution intercontinentale de vaccins n’en est qu’à ses débuts. Le consortium HOPE d’Abu Dhabi s’est donné comme objectif de jouer un rôle clé dans ce domaine entre le Moyen-Orient, l’Afrique du Sud et l’Afrique. Madhav Kurup, CEO régional MESA de Hellmann et représentant régional du consortium, a répondu aux questions de Christian Doepgen sur la planification et les projets en 2021.




À quand remonte le début des négociations sur la création du consortium?
Le gouvernement d’Abu Dhabi a pris l’initiative par le biais de son ministère de la Santé. Vu sa propre situation géographique, l’émirat veut s’engager de manière proactive dans la distribution régionale et globale de vaccins. En juin 2020, le concept a été lancé sous forme d’un brainstorming sans engagement entre des spécialistes de la santé, de l’économie, de la logistique et de la douane. Après l’analyse détaillée, certains acteurs importants ont été invités à se joindre au consortium.



S’agit-il uniquement des quatre grands (Agility, Aramex, Hellmann et Kühne + Nagel) ou y a-t-il d’autres transitaires?
Dans un premier temps les grands acteurs sont de la partie. Hellmann a été retenu en raison de sa vaste expérience dans la logistique de la santé et de son hub régional. Pour le dernier mille il faudra pourtant de nombreux transporteurs.

 


Comment vous distinguez-vous?
Nous sommes une personne morale depuis 2020 aux Émirats Arabes Unis (EAU) puisque nous voulions séparer les processus de la santé des activités d’expédition générales. Ce qui constitue un défi étant donné que le modèle n’était pas encore connu à l’époque. Les autorisations ont été accordées de façon hésitante avant que nous puissions convaincre les autorités et les sociétés pharmaceutiques.
 


Quelle est la structure de Hellmann Healthcare Logistics?
Aujourd’hui, notre hub dispose de 25 000 emplacements pour palettes. Les 10 000 qu’il offrait au début ont été agrandis trois fois. Notre entrepôt pour le secteur santé propose les fourchettes de température –25 à –15 °C, 2 à 8 °C et 15 à 25 °C. Des simulations nous ont permis de standardiser tous les processus et de les valider. Ensuite nous avons conclu des contrats avec des groupes pharmaceutiques d’envergure globale et grandi avec eux. Nous nous sommes établis comme leaders du marché régional.

 


Le personnel qualifié est rare.
C’est vrai. Nous avons recruté nos collaborateurs dans les secteurs santé et pharmaceutique pour les former en logistique. Nous sommes en droit de dire que nous sommes aujourd’hui la seule entreprise globale au Moyen-Orient travaillant avec une équipe aussi engagée. Selon le modèle européen nous avons introduit des programmes de formation et pour talents et nous accompagnons nos collaborateurs (autrefois tout juste 15 et aujourd’hui 70) dans leur carrière ce qui nous permet d’en fidéliser à long terme plus de 90%.


Nos prestations de service comprennent l’entreposage, la logistique et la sérialisation de nos activités GDP et GMP. Il existe dans la région 3000 transitaires, mais à peine cinq opèrent dans le secteur de la santé.



Sur quelles régions Hellmann va-t-elle se focaliser dans un premier temps?
Dans le fret aérien, nous considérons le Moyen-Orient comme région prioritaire, puis l’Asie du Sud et l’Afrique. HOPE soutient aussi les pays ayant peu d’infrastructures et peut les approvisionner depuis Abu Dhabi et Dubaï.

 


Et comment maintenir la chaîne du froid?
Les aéroports des EAU sont bien équipés. Nous coopérons avec différents partenaires pour garantir la chaîne du froid. Des solutions de 2 à 8 °C sont validées. Des solutions d’emballage conservant la température seront aussi une clé.

 


Quelle sera l’évolution du segment vaccins pendant l’année 2021?
Le programme débutera au T2/2021 et décollera au S2/2021. L’Inde, entre autres, sera un moteur important en qualité d’exportateur de produits pharmaceutiques ayant besoin de capacités reefer aériennes et maritimes. Hellmann a mis au point il y a déjà cinq mois un processus end-to-end validé, de l’installation de production jusqu’au centre de vaccination, a formé les collaborateurs et réalisé les préparatifs nécessaires.


 

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