Tout en finesse à Kloten
«The fine art of logistics – made in Switzerland», c’est ce promet à ses clients Nova Traffic, fondée en 1982. Daniel Stein, gérant, a invité Andreas Haug, rédacteur de l’ITJ, au siège social à Kloten, non loin de l’aéroport de Zurich, pour expliquer ce slogan.
M. Stein, vous voyagez beaucoup, c’est d’autant plus réjouissant de vous voir ici.
Nous profitons souvent du premier semestre pour nous occuper de clients et de projets afin de créer les bases des activités pendant les mois suivants. En 2019, des représentants de l’entreprise étaient déjà trois fois en Asie, également en Espagne et en Angleterre. C’est là et aux Pays-Bas que se trouvent de grands marchés pour l’e-commerce, un secteur de plus en plus important pour nos activités logistiques.
Pouvez-vous chiffrer l’importance de ce secteur?
Dans notre entrepôt à Embrach, nous comptons environ 50 000 picks par jour. Beaucoup sont automatiques, mais le travail de nos 70 salariés est inestimable.
Tout comme, il me semble, le facteur humain de façon générale dans votre activité.
C’est vrai. Voyez-vous, nous nous développons assez fortement, mais nous nous considérons encore comme PME. Nous opérons à l’échelle mondiale, soit directement, soit représentés par des partenaires ou plutôt des amis puisque nous les connaissons presque tous personnellement. De tels réseaux sont très important car on peut y faire appel en cas de problème pour trouver des solutions non conventionnelles dont profite le client.
Vous êtes depuis longtemps dans ce secteur. Quelles sont vos observations concernant cette évolution?
Je travaille depuis 35 ans dans le secteur expédition. Il y a environ 15 ans une foi en la toute puissance de la technique s’est propagée. Cette tendance à communiquer uniquement par Internet, vidéoconférence etc., je ne l’ai jamais suivie. Aujourd’hui, je me réjouis de voir depuis quelques années un renversement de tendance. Et nos clients apprécient le fait que nous ayons conservé des contacts étroits.
Quels sont les secteurs couverts par Nova Traffic et comment ont-ils évolué?
L’expédition de fret arien a été le premier pilier de l’entreprise. Peu après a suivi le fret maritime, puis la logistique d’entreposage. Tous se sont développés plus au moins parallèlement. Je suis entré dans la société en 2005 à la suite d’un règlement de succession et j’ai acquis les actions deux années plus tard. Depuis, nous n’avons cessé de grandir – tous les deux ans plus fortement. Ces bonds de croissance sont alors liés aux clients: une coopération statégique avec la Poste suisse, l’entrée dans l’e-commerce, le développement de l’entreposage, par exemple avec un client du secteur optique. Côté fret, nous sommes entrés dans la chaîne de livaison du secteur fret aérien et avons un contrat mondial avec SR Technics. La plus récente percée nous l’avons réussie il y a un an dans le secteur des biosciences. Là, le facteur temps et la manutention certifiée de matières radioactives jouent le rôle le plus important. Tout est en mouvement: en 2007, nous avions 16 collaborateurs, un an plus tard 25 et aujourd’hui 70.
Quelles sont les parts des divers champs d’activité de Nova Traffic?
Là aussi, les choses ont changé. Le secteur clé, l’expédition, a fourni très longtemps 90% du chiffre d’affaires. Il y a cinq ans, le secteur logistique – dans lequel nous plaçons la gestion d’entrepôts et la distribution – a légèrement pris le dessus. Aujourd’hui, les deux secteurs se valent plus ou moins. Cette évolution saine nous rend bien sûr confiants.
Quel est le «hardware» de la société?
Nous avons comme susmentionné l’entrepôt d’Embrach où nous exploitons une superficie de 25 000 m2 en partie 24 heures sur 24, par exemple pour le secteur IT, un entrepôt externe pour la Suisse romande à Genève, le siège social ici ainsi que des bureaux loués sur les aéroports de Bâle, de Genève et de Chiasso.
Quelle a été la marche des affaires en 2018 et qu’attendez-vous en 2019?
Au terme d’une nouvelle croissance supérieure à la moyenne, 2018 a été la meilleure année de notre histoire. Cela nous a coûté beaucoup d’énergie et certaines choses se sont bien enchaînées. De quoi être vraiment fier. Il s’agit maintenant de conserver cet élan et les résultats du premier trimestre paraissent encourageants. Nous nous occupons de tout ce qui caractérise la production suisse: machines, mécanique fine, hôtellerie... Dans le secteur pharma, dans lequel nous possédons un savoir-faire spécial, et dans les télécommunications nous voyons de nouvelles opportunités de croissance organique. Nous la soutiendrons par des investissements, également dans les effectifs.