Durabilité dans la coopération
La durabilité est un mot-clé ces jours-ci. Le port belge d’Anvers le prend au sérieux et s’assure la participation des ports belges voisins pour de nombreuses mesures qu’il applique ou prévoit.
Il est difficile actuellement de définir le terme de durabilité puisqu’il s’agit d’un paquet de mesures formant un tout. Le port d’Anvers a fait de ses activités autour du numérique, de la croissance stable et de l’optimisation des flux de marchandises les priorités stratégiques pour l’année 2020. À la mi-septembre, il a publié son cinquième rapport sur la durabilité.
Les activités sur l’eau
Le regroupement des activités de transbordement dans la navigation fluviale est assuré depuis quelque temps à Anvers (cf. ITJ Daily du 11 avril 2019). Le transbordement pendant la nuit en fait également partie ainsi que les investissements dans des carburants alternatifs, par exemple dans des stations-service pour hydrogène. Le port met en outre les petits plats dans les grands en matière de développement: c’est ainsi qu’un remorqueur à propulsion à hydrogène a été commandé. Ce prototype équipé de moteurs à combustion sera propulsé par de l’hydrogène combiné à du gazole. Cette technologie bicarburant comprend un filtre à particules fines et un catalyseur. De cette façon, la combustion d’hydrogène ne crée pas de CO2. Les émissions d’oxyde d’azote et de particules fines seront en outre minimales. L’Hydrotug, construit par la Compagnie Maritime Belge (CMB), sera la première unité de ce type et devrait être opérationnelle en 2021.
Changement numérique sous forme multimodale
Afin de booster le changement numérique, le port a mis en place la plateforme «Nxt Port» en coopération avec différentes entreprises. Elle facilite les échanges de données et permet d’organiser des processus meilleurs et plus avantageux ainsi que de développer de nouveaux produits grâce à l’analyse de gros volumes de données. Nxt Port coopère aussi au niveau intermodal, par exemple avec la plateforme «Brucloud» de l’aéroport de Bruxelles.
Le port a en outre créé en août la plateforme douanière BE-Gate en s’associant aux autorités financières, au second port de mer belge Zeebrugge et aux aéroports belges de Bruxelles et de Liège. Grâce à cette plateforme, le transport international de marchandises est traité plus rapidement et elle facilite notamment, dans le cadre du commerce électronique, le traitement des envois ayant une faible valeur (cf. ITJ 27-30/2019, page 11).
Faire appel à du sang neuf est aussi un élément de la stratégie du port. Anvers s’est ainsi taillé une place dans le monde belge des start-up. L’association Startups.be avec les ports de Bruxelles et de Gand figure par exemple parmi les plus grands incubateurs d’entreprises du pays. 14 de ces jeunes entreprises exercent leur activité dans les secteurs logistique ou transport. Des investissements sont en outre effectués dans des domaines jouant un rôle pour la logistique, par exemple l’IdO et l’optimisation de processus de production. Huit créations récentes se focalisent sur l’intelligence artificielle. C’est de ces pépinières que le port attend de nombreuses innovations qui permettront d’améliorer sa compétitivité.