«Ce pas d’avance»
De London Gateway en Grande-Bretagne à Jebel Ali à Dubaï.
L’Europe bénéficie d’un intérêt croissant dans l’approche globale de DP World. Ce que prouve par ex. l’extension des activités entre autres en Grande-Bretagne sous la direction d’Ernst Schultze, CEO UK. Au cœur du groupe à Dubaï, des techniques d’avenir telles que «Boxbay» ou Cargospeed sont à découvrir.
Quelles leçons avez-vous tiré de la période des mesures anti-Covid 19?
Nous avons beaucoup appris au cours des deux années écoulées et sommes capables de bien mieux réagir aux disruptions de la supply chain.
Où avez-vous de nouveaux processus?
Un exemple de success story est l’offre reefer pour laquelle nous constatons suite au Brexit un approvisionnement accru en provenant de pays non-européens. À London Gateway, le nombre de plug-ins pour reefer a ainsi doublé à 2500 au cours de douze mois.
Vous élargissez vos aires logistiques, également de façon spéculative...
C’est vrai. À London Gateway nous avons lancé le second projet d’entrepôt qui aura une superficie de 36000 m². L’évolution de la demande a dépassé nos attentes et l’impact de l’e-commerce est sensiblement plus fort qu’en 2020. Nous voulons donc avoir le pas d’avance décisif et créer des capacités en temps utile.
En quoi diffèrent les deux terminaux?
Le tout est supérieur à la somme de ses parties ou 1+1=3. C’est vrai dans ce contexte. Nous avons déjà investi 40 M. de GBP (48 M. d’EUR) dans nos infrastructures afin d’augmenter les capacités pendant cette période grâce aux aires dont nous disposons. La profondeur d’eau de 15,5 m et 14 grues nous permettent de traiter dans nos terminaux britanniques des navires de jusqu’à 24000 TEU.
Où en êtes-vous côté numérisation?
Par le biais de notre plateforme CNS, nous connectons de plus en plus de clients et avons ainsi nettement augmenté le nombre d’ordres en 2020.
La pénurie de collaborateurs a-t-elle des effets?
Cela peut constituer un défi dans la région de Londres. Nous misons sur la reconversion professionnelle et voulons devenir une marque plus attrayante, surtout pour attirer de jeunes femmes en qualité d’apprenties. Nous avons actuellement presque 1200 salariés en Grande-Bretagne.
Y a-t-il une tendance vers plus de liaisons intermodales avec l’arrière-pays?
Notre part de fret ferroviaire, 30%, ne peut être augmentée du jour au lendemain. Les goulets d’étranglement actuels ont toutefois effrayé les pouvoirs publics et on peut donc s’attendre à plus de ressources pour le rail.
Qu’en est-il des retards de traitement?
Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire retomber la durée de séjour des conteneurs d’actuellement sept à huit jours en moyenne aux trois à quatre jours habituels et augmentons donc les capacités à long terme.
Comment se porte Thames Freeport?
L’ensemble nous satisfait. Nous avons enregistré au cours de ces six à neuf derniers mois beaucoup de demandes en matière de capacité et d’implantations, aussi en raison des avantages fiscaux sur place. Via les communes auxquelles nous sommes reliés au Freeport, nous pouvons recruter de nouveaux collaborateurs. Le projet est bien organisé et prometteur.
Au cœur de DP World
Pour aller au fond des choses, il faut remonter aux racines. C’est ce qui a lieu à l’Expo universelle 2020 à Dubaï reportée à 2022 et au cours de laquelle DP World présente dans son propre pavillon non seulement les premiers pas vers son réseau logistique global mais aussi, avec Cargospeed et Hyperloop, des solutions techniques à partir de 2024, y compris sa vision globale pour un bon avenir.
Dans l’énorme complexe portuaire de Jebal Ali, où la construction du premier bassin a débuté en 1979, l’exploitation pilote de la nouvelle «Boxbay» se déroule dans le récent terminal 4 qui a une capacité annuelle de 3,2 M. de TEU. Cette innovation, due à une joint-venture de DP World et SMS Group, vise l’entreposage de conteneurs jusqu’à une hauteur de onze étages mais sur un tiers de la surface habituelle et l’accélération du transbordement complètement automatique.