Après le matériel....

La société autrichienne de logistique ferroviaire Innofreight, dont le siège est à Bruck/Mur, profite des possibilités de la numérisation pour hisser les processus logistiques à un niveau plus élevé. Josef Müller, correspondant de l’ITJ, en a appris davantage.

 

 

Innofreight IT Solutions, c’est le nom de la société créée en 2020 par Innofreight et qui tient tous les fils du progrès numérique. «De nouveaux modèles d’affaires et une flotte numérique sont les grands objectifs prioritaires au cours des mois et des années à venir», a annoncé à l’ITJ Isabella Legat, CEO d’Innofreight IT Solutions. Elle a regroupé autour d’elle une équipe certes petite mais performante de spécialistes en IT qui se creusent la cervelle pour équiper en capteurs, de la meilleure façon possible, les conteneurs et wagons développés ces 18 dernières années par Innofreight afin que l’ensemble du processus de transport puisse être représenté de manière numérique.

 

 

Le pouvoir des données

Ces capteurs fournissent via GPS des données par exemple sur les performances kilométriques, la vitesse de transport, la position des moyens de chargement et wagons, les chocs, le statut du chargement et d’autres informations permettant de rendre tout le processus de transport transparent. «Toutes ces informations sur l’ensemble de la chaîne de transport sont consultables en temps réel en un clic. C’est un avantage ayant une grande portée», explique I. Legat.

 

Innofreight teste actuellement différentes techniques de capteurs et se déclare satisfaite des produits disponibles. I. Legat: «Les producteurs de capteurs sont très innovants.» La société compte déterminer quels capteurs pourront être intégrés de la meilleure façon dans le parc roulant existant afin de fournir des données de bonne qualité et d’offrir à la clientèle un avantage durable.

 

Les programmateurs se demandent également comment optimiser la maintenance des conteneurs et des wagons pour éviter les points morts. Jusqu’ici Innofreight s’est taillé une bonne réputation essentiellement avec des innovations au niveau du matériel, en particulier dans le développement de conteneurs et de wagons pouvant être combinés de manière souple. Maintenant, l’objectif consiste à créer de la valeur ajoutée grâce au numérique.

 

 

Un atout numérique

«Nous voulons, via une plateforme que nous créons actuellement, offrir à nos clients le suivi numérique du chargement au déchargement», précise la CEO. L’intégration des processus logistiques dans les systèmes ERP des clients en est une partie intégrante essentielle. Les capteurs fournissent toutes les données importantes le long du transport, les clients pouvant les consulter via cette plateforme et prendre de nouvelles dispositions. Au dire de la patronne d’Innofreight, les innovations dans le secteur de la logistique ferroviaire ne sont pas obligatoirement compliquées, mais elles offrent une grande valeur ajoutée à ceux qui font transporter leurs marchandises par voie ferroviaire. Pour l’industrie du bois, il est par exemple important de savoir où se trouve un wagon car les stations de chargement sont souvent très éloignées et il n’est pas toujours clair dès le début à quel moment le matériel roulant sera disponible. Le geofencing permet de déterminer aujourd’hui de façon précise le cadre local: à quel moment le train arrive à la station de chargement et quand il la quitte. Il est ainsi possible de prouver combien de temps ont duré les opérations de chargement et de déchargement.

 

Hormis la plateforme, I. Legat a aussi annoncé un pool d’équipements qui présente les capacités de wagons et de moyens de chargement disponibles. Les chargeurs intéressés ont la possibilité de réserver les capacités proposées, ce qui permet de réduire les immobilisations et voyages à vide et donc d’optimiser les rotations. Il est prévu d’y relier un configurateur de train afin de composer, à l’aide des données, des trains de manière précise. L’avantage de ces mesures numériques est le système modulaire qui rend le transport ferroviaire plus compétitif et contribue à transférer des marchandises de la route vers le rail, est persuadée I. Legat.