Le fret l’emporte!
Comme beaucoup d’autres régions d’Europe, le Liechtenstein souffre d’embouteillages routiers touchant aussi le transport de marchandises. Hormis des «routes intelligentes», le rail devrait y remédier. Les ÖBB vont exploiter nettement plus de trains de fret.
Les pronostics contenus dans le rapport de situation du concept de mobilité de la principauté du Liechtenstein portaient sur la période de 2016 à 2020 et devaient servir de base pour une nouvelle stratégie d’ici 2040. Quelle est la situation?
Le système de transport au Liechtenstein se heurte aux limites comme dans de nombreuses autres régions européennes. Tant le changement des processus, par ex. vers la production juste à temps, que le secteur industriel traditionnellement important dans ce pays et le trafic routier de plus en plus dense ont un impact sur le transport de marchandises. La croissance de la population est certes presque à l’arrêt depuis 1990, mais le nombre d’emplois a atteint 37 000 fin 2014, soit presque autant que le nombre d’habitants de la principauté.
Le réseau routier – 124 km de routes interurbaines et 290 km de routes communales également empruntées par les camions – n’a quasiment pas été élargi depuis 50 ans. En particulier les ponts sur le Rhin, Haag–Bendern et Sevelen–Vaduz, sont souvent des goulets d’étranglement. Solution préconisée par les planificateurs: une «voie centrale intelligente». C’est que le transport routier de fret contribue aussi aux recettes de l’État provenant de la route avec 42,9 M. de CHF de la Redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations.
Trafic ferroviaire à la rescousse
Au Liechtenstein, il est prévu de donner une impulsion au rail. Fin août, la population a pourtant refusé clairement un crédit d’engagement de 71,3 M. de CHF pour rénover les trains urbains entre Feldkirch et Buchs, la seule ligne ferroviaire du pays. Le trafic de marchandises profite de ce statu quo dans le transport de voyageurs puisque les ÖBB, qui possèdent et exploitent les infrastructures ferroviaires, vont combler la brèche.
41 au lieu de 17 trains de fret opéreront à l’avenir sur cette ligne. Christoph Gasser-Mair, chargé des RP des ÖBB, a parlé de «capacités disponibles pour les liaisons ferroviaires fret Autriche–Suisse, Suisse–Allemagne mais aussi avec le nord de l’Italie et le sud-ouest de l’Allemagne via le Brenner et Buchs.» Pour une fois, le fret l’emporte face aux voyageurs.