Des perspectives positives
La communauté fret aérien d’Athènes vise très haut pour rendre la planète bleue plus verte. Lina Palli, manager de l’aéroport chargée du développement du fret, évoque les nouveaux défis relevés main dans la main.
Pour la communauté fret de l’aéroport international d’Athènes (AIA), 2022 a été une nouvelle année couronnée de succès, ce qui n’est pas une évidence vu les défis dus à la guerre en Ukraine, à l’instabilité économique mondiale et à la crise énergétique (cf. page 5). L’explication est fournie par Lina Palli. La senior account supervisor cargo development du département manutention au sol et développement du fret de l’AIA déclare que tous les membres de la chaîne de livraison du fret aérien ont fait équipe pour faire face à ces incertitudes et offrir à leurs clients les meilleures solutions: «Une fois de plus le secteur public, représenté par les douanes, la Poste et le ministère de l’Agriculture, a combiné ses efforts à ceux des entreprises privées, soit les manutentionnaires de fret, transitaires, compagnies aériennes, expressistes et l’aéroport afin de proposer des services efficients.»
Conséquence: le volume annuel a atteint 102 000 t, ce qui correspond à +4,8% par rapport à 2021 et à +7,3% par rapport à 2019. Le redressement du trafic aérien international, qui a presque atteint 90% du niveau de 2019, ainsi que l’augmentation du nombre de vols cargos (+5,4% par rapport à 2019) ont permis de fournir au marché local les capacités fret nécessaires d’urgence.
Les perspectives pour 2023 sont considérées comme positives. Au terme d’un début d’année modeste, les chiffres du mois de mars se sont améliorés et ont dépassé le volume de mars 2019 de 3,1% tout en restant inférieurs de 1,9% au mois correspondant de 2022.
Perspectives 2023/2024 et au-delà
En juillet devrait être lancée une étude de faisabilité fret au sein du projet Stargate de l’UE auquel AIA participe en qualité de partenaire. La mission conjointe consiste à mettre au point une série de solutions innovantes, à les tester et à les appliquer afin que le trafic aérien et les aéroports deviennent nettement plus écologiques et durables. À cet effet, le projet pilote athénien va intégrer le manutentionnaire leader de fret et courrier ainsi que deux transitaires internationaux. L’objectif est d’introduire une application terrestre pour la gestion de slots, de faire baisser les attentes des camions de façon radicale – ce qui entraîne aussi une amélioration de l’empreinte carbone – et de rendre les processus dans l’ensemble plus efficients. Si l’exploitation test de douze mois s’avère concluante, elle deviendra la norme.
Skyserv et Swissport Greece se trouvent en outre sur la dernière ligne droite dans leurs efforts pour emboîter le pas à Goldair Holding, à savoir obtenir le certificat CEIV Pharma pour le terminal fret et les opérations à la rampe. «Sur la base de notre approche commune, AIA fera partie des premiers aéroports européens à disposer de ce label de qualité», souligne L. Palli en lançant un coup d’œil vers l’avenir. Elle fournira de plus amples renseignements lors de l’Air Cargo Europe (stand 252 dans la halle B2).
La communauté de fret de l’AIA a accueilli en avril un A321F neuf de LH Cargo.
À la rampe et au terminal, Stargate doit fluidifier les processus.