Le profit va aux navires neufs
Il faut investir gros dans la flotte.
La demande en navires a atteint depuis longtemps les chantiers navals sud-coréens et chinois. Une accalmie du marché ne changerait rien à la tendance actuelle des prix.
Selon les statistiques de Clarksons Research les prix dans la construction navale ne cessent d’augmenter. Depuis le niveau le plus bas enregistré en novembre 2020, ils ont grimpé de 25%. C’est la hausse la plus forte depuis 2005, a précisé la société londonienne.
Il faut remonter jusqu’aux jours avant la crise financière de 2009 pour trouver des prix plus élevés. La majoration des prix dans les secteurs matières premières et énergie ne permettra pas une détente rapide du marché.
Vers une augmentation encore plus rapide?
Les porte-conteneurs se trouvent à la tête de la spirale des prix. Un navire de 15’500 TEU coûte actuellement 50% de plus que début 2021. Les navires-citernes pour GNL, un type de navire populaire, connaissent une augmentation des prix encore acceptable de 18% alors que le prix des autres navires-citernes a augmenté de jusqu’à un tiers. Le prix de l’acier est bien sûr un moteur de cette hausse: l’acier chinois coûtait récemment plus de 800 USD/t, soit +250 USD en 24 mois.
Bien que Clarksons s’attende en 2022 à des volumes moins élevés en raison de délais de livraison plus longs et de l’incertitude en matière de carburants choisis à l’avenir, la pression de l’inflation sur les coûts des chantiers navals pourrait entraîner une nouvelle hausse, estiment les analystes.
De nombreux chantiers navals réservent actuellement des emplacements de construction pour de nouvelles unités d’ici 2025 alors que seuls les armateurs exploitant des navires GNL prévoient déjà des contrats en 2026. Clarksons estime que les chantiers navals ont actuellement du travail pour 2,9 ans alors qu’en novembre 2019 il s’est agi de 2,4 ans.
Même sans la tendance inflationniste actuelle, il n’y a pas de doute que les navires de l’avenir seront plus coûteux que leurs prédécesseurs non seulement en raison des tendances susmentionnées mais aussi en raison des techniques plus économes en énergie.