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  • Photo: Ambrogio Intermodal

Auteur : Andreas Haug


Artikel Nummer: 46275

Un pionnier du concept intermodal

Entretien avec Pieralberto Vecchi, CEO, Ambrogio Intermodal. L’entreprise va moins mal que d’autres, a révélé Pieralberto Vecci, nommé il y a exactement deux ans CEO d’Ambrogio Intermodal, à la Transport Logistic 2023 à Munich. Lors d’un entretien mené en parfait allemand (avant son poste actuel il a été pendant dix ans gérant de DB Cargo Italia Services), il a parlé de l’histoire de l’entreprise et donné un aperçu des projets d’avenir.


Monsieur Vecchi, qu’est-ce qui marque à votre avis l’histoire d’Ambrogio Intermodal qui remonte à 1969?

C’est fondamentalement la vision et le courage de Domenico et de son père Livio Ambrogio: ils ont investi tous leurs capitaux dans une vision, celle du transport intermodal, et ce alors qu’à l’époque personne ne croyait au succès de cette idée commerciale et qu’il n’existait en Europe aucune autre entreprise privée dans ce secteur.

Mais Ambrogio a vu dans les ports de mer de Rotterdam et d’Anvers les conteneurs venant des USA et en a simplement déduit le prochain pas. Cette façon d’agir a marqué l’histoire couronnée de succès de l’entreprise ces 50 dernières années: avancer avec courage et conviction.


Quelle a été la marche des affaires depuis le salon TL 2019?

Se limiter aux chiffres rend une évaluation des dernières années assez difficile. En matière de volumes, il y a eu une chute en 2020 par rapport à 2019, puis un grand bond en avant en 2021. L’année 2022 était stable: nous avions certes prévu une augmentation de 10 à 15%, mais comme les autres acteurs dans ce domaine nous n’y sommes pas parvenus jusqu’ici en raison des chantiers, essentiellement de l’infrastructure allemande. Nous avons conservé les marges en dépit de la hausse du coût de l’énergie car nos clients ont compris que nos prix sont dus à l’inflation et aux événements tragiques en Ukraine.

Quelles sont vos attentes en 2023?

En octobre dernier, nous avons prévu une hausse de volume de 10% par rapport à 2022. Aujourd’hui, nous nous attendons à une baisse d’environ 5%. Financièrement nous réussissons grâce à notre habilité commerciale, qui nous permet même d’attirer de nouveaux clients, à limiter les pertes à quelque 1%.

Vous connaissez la branche et voyez vos collègues ici: quelle est l’ambiance générale concernant le proche avenir?

J’ai assisté à tous les salons TL depuis 1999, sans avoir constaté parmi les participants une ambiance comparable à celle en 2023: constructive et pleine d’espoir. Tous sont conscients du fait que le marché évolue de manière plus faible que prévu, mais si nous travaillons tous avec entrain nous allons faire mieux en 2023.

Et comment fonctionne le réseau d’Ambrogio?

Il est composé de cinq unités nationales, en Italie d’une part et en Belgique, Allemagne, France et Espagne d’autre part. 21 paires de trains relient chaque semaine les terminaux entre-eux, neuf opèrent sur les lignes historiques vers la Belgique. Vers Neuss en Allemagne, il s’agit de huit depuis 2023 et d’ici à la fin de l’année probablement de dix. La France est un terrain plus difficile mais nous sommes fiers d’être les seuls «intermodalistes» à atteindre la côte atlantique à Mouguerre près de Bayonne.

Un mot à propos du nouveau site de Vérone inauguré en juin...

Notre site à Domegliara est notre troisième terminal en Italie. Nous opérons dans la région depuis 2020 et venons d’y créer notre propre terminal, comme à Candiolo (province de Turin) et à Gallarate (Varèse). Ambrogio possède tous les actifs, c’est-à-dire en plus de sept terminaux équipés de grues et de surfaces d’entreposage également 1700 caisses mobiles, 380 wagons et 450 châssis. Le fait de tout pouvoir offrir à guichet unique est très particulier dans cette branche. Mais nous sommes persuadés de pouvoir ainsi mieux piloter la qualité de nos services.


 

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