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  • Photo: Bahn25

Auteur : Jeremy Soland


Artikel Nummer: 52595

«Plus d’Europe» svp

Bettina Castillo sur le «patchwork» du transport ferroviaire. La membre du directoire du groupe autrichien Rail Cargo critique les lacunes de coordination et infrastructurelles du réseau ferroviaire international. L’objectif: que les trains sillonnent aussi librement l’Europe que les camions.


Quelle est la situation du rail dans la logistique? Sur le site du congrès ferroviaire suisse «Bahn25», Bettina Castillo, membre du directoire de Rail Cargo Group, répond aux questions sur les obstacles et solutions pour le transport ferroviaire.

 

 

Quels sont les domaines d’action prioritaires pour fluidifier le trafic transfrontalier des trains?

 

Ce «patchwork» est le résultat d’un développement historique et se manifeste surtout dans le transport ferroviaire transfrontalier.

 

Les conséquences en sont des chantiers mal coordonnés, des goulets d’étranglement aux passages frontaliers et des restrictions de vitesse, de poids et de longueur des trains, sans oublier les barrières linguistiques et l’hétérogénéité des législations du travail. S’ajoute le mauvais état des infrastructures.

 

Prenons l’exemple actuel de l’Allemagne: des travaux de construction prolongés imposent des détours coûteux, dont le surcoût n’est pas répercuté sur le client.

 

Un autre obstacle est l’implantation de l’ETCS, le système européen de contrôle des trains, qui est mis en service à des rythmes différents selon les gestionnaires d’infrastructures.

 

 

RCG veut augmenter sa part du transport ferroviaire. Quel est votre objectif et quelle stratégie suivez-vous?

 

Trois facteurs sont déterminants pour accroître la part modale du rail: les entreprises ferroviaires doivent faire leur part pour devenir plus rapides, modernes et centrées sur le client. Nous y parvenons en renforçant la résilience de notre réseau de production et en investissant dans la numérisation.

 

Il nous faut des conditions de concurrence équitables et une vérité des coûts entre rail et route, ainsi qu’une infrastructure performante et coordonnée à l’échelle européenne. Un train doit pouvoir circuler aussi facilement qu’un camion à travers l’Europe. Pour cela, nous avons besoin de «plus d’Europe» et de moins de réglementations nationales.

 

 

Il n’est pas courant de voir des femmes à la tête d’entreprises de logistique. Un problème ?

 

Un haut niveau de diversité dans les postes de direction ouvre de nouvelles perspectives et enrichit la culture d’entreprise; elle devient plus dynamique, créative et innovante. Ce n’est pas seulement une mission sociétale, mais aussi, comme il a été prouvé, un avantage concurrentiel pour la branche.

 

 

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