Une approche intégrée
Un port universel tel que Lübeck doit être préparé à tous les types de cargaison. Le prof. Sebastian Jürgens, directeur, a expliqué à Christian Doepgen quels nouveaux projets vont élargir et renforcer l’éventail de services de Lübeck pour les marchés internationaux.
Les changements sur le terrain de la LHG sont clairement visibles. Felix Klingbiel, qui travaille au service grands comptes de la LHG, explique à propos du projet achevé récemment: «Autrefois le terrain dans ce secteur était plus haut de 12 à 16 m.» Des travaux d’excavation portant sur 1,2 M. de m3 ont fait de la place pour un entrepôt de 301 m de long et 85 m de large mis en service il y a quelques jours. Le maître d’œuvre était la Lübeck Port Authority. F. Klingbiel ne se fait pas de souci concernant la demande: «L’entrepôt sera plein au premier trimestre de 2020.»
Le prochain projet est déjà en vue. Le Baltic Rail Gate (BRG), la gare sur le quai, sera agrandi. Antje Falk, directrice de BRG: «À partir de 2020, les voies seront prolongées de 612 m à 720 m côté bassin.» La différence par rapport à la nouvelle tendance vers des voies de 750 m pour trains de marchandises est vite expliquée puisque des trains de 740 m avec la locomotive sont à accueillir sur le terrain.
Le BRG enregistre une augmentation de la demande grâce à des navettes ferroviaires entre des villes allemandes et italiennes et grâce à de nouveaux contrats. Puisque fin novembre le seuil de 100 000 remorques a été franchi, la LHG s’attend à un nouveau volume de transbordement record de «quelque 110 000 unités».
Leadership et nouveaux projets
Le prof. Sebastian Jürgens, depuis 2014 à bord de la LHG, et depuis 2017 seul gérant, estime que la diversité des marchandises constitue le point fort du site. «En tant que point de groupage, le volume de fret est vital pour nous.» Le taux d’utilisation de la zone d’exploitation de 16 ha est satisfaisant à son avis: «Nous commençons à être à l’étroit et c’est bien.»
Le leadership de Lübeck sur la côte allemande de la Baltique pour les trafics avec la Suède, la Finlande et les pays Baltes n’est qu’un côté de la médaille. Très tôt, en 2015, la LHG a ouvert son propre bureau à Saint-Pétersbourg pour couvrir le marché russe en matière de trafic ro-ro. «Nous aurions encore davantage de chances s’il n’y avait pas les sanctions», dit S. Jürgens à propos du potentiel existant.
Le succès est tout de même au rendez-vous: à partir de 2020 et jusqu’en 2022, 60 000 véhicules finis seront transportés par l’armement Finnlines (groupe Grimaldi) du port de Lübeck vers le port de Bronka (Saint-Pétersbourg). Pour S. Jürgens, la boucle est ainsi bouclée: «Parmi les ports allemands de la mer Baltique, nous sommes désormais aussi le leader du marché en trafic avec la Russie.»
Et le lien fixe sur le Fehmarnbelt? «Il ne sera pas ouvert avant 2030 et n’est pas une bonne idée», souligne S. Jürgens. Le patron de la LHG doute des prévisions selon lesquelles le volume de transport augmentera d’ici là. Ce qui est la raison officielle du projet. La situation est toute différente concernant le canal Elbe–Lübeck dont l’approfondissement à 2,50 m est prévu d’ici 2030. S. Jürgens: «Il offrira de nouvelles opportunités». Pour l’instant, il n’est pas acquis que l’État financera vraiment les travaux de 838 M. d’EUR. La LHG a toutefois de bonnes raisons d’être optimiste pour 2020 vu ses nouveaux contrats.