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  • A. Thominet (à g.) et S. Quouninich (à d.) avec A. Haug.

30.04.2019 Auteur : Andreas Haug


Artikel Nummer: 27516

Se stimuler réciproquement

L’Afrique du nord-ouest n’est pas un terrain inconnu pour le GSSA d’envergure mondiale ECS Group. Il participe depuis sept ans à une ligne aérienne au Niger. Andreas Haug, rédacteur de l’ITJ, a discuté avec Adrien Thominet, CEO ECS, et Salim Quouninich, depuis l’automne 2018 VP cargo de Royal Air Maroc (RAM), des perspectives d’avenir de la compagnie aérienne ambitieuse de Casablanca.


 

 

M. Quouninich, pourquoi Royal Air Maroc a-t-elle choisi le GSSA ECS Group?

(S.Q.) ECS Group figure parmi les meilleurs prestataires à l’échelle mondiale et a un haut degré de professionnalisme. Grâce à ce partenariat nous avons accru notre chiffre d’affaires et accédé à des marchés sur lesquels nous n’avions pas encore d’expérience. Nous sommes très satisfaits d’ECS qui fournit une contribution importante au développement des activités fret de Royal Air Maroc.

 

 

Il y a eu beaucoup de mouvement en 2018. Pourriez-vous détailler cela?

(S.Q.) Vous parlez sans doute de l’introduction de notre gros-porteur B767F en juin 2018, un projet visant l’augmentation des capacités fret de RAM. Cet appareil a desservi dans un premier temps deux destinations en Europe, Bruxelles et Francfort, et quatre relativement grandes en Afrique, Bamako, Libreville, Abidjan et Douala. Depuis l’horaire d’été, il opère aussi vers Accra et Lagos ainsi que vers Madrid et Londres.

 

 

M. Thominet, quel rôle joue RAM dans l’évolution d’ECS Group?

(A.T.) RAM est notre premier client africain et nous adhérons pleinement à sa stratégie consistant à miser résolument sur le continent. Je me souviens encore très bien de la première crise Ebola lorsque RAM était la seule compagnie aérienne à desservir les régions touchées. Étant donné que nous ne voulons pas nous limiter à des compagnies européennes exploitant des lignes vers l’Afrique, RAM est une option logique. Via son hub de Casablanca, nous accédons à environ 30 destinations. À mon avis, RAM est la seule compagnie aérienne à poursuivre une telle stratégie.

  

(S.Q.) Je suis tout à fait d’accord: l’Afrique est dans l’ADN de RAM. Nous nous considérons surtout comme société africaine et notre principale mission est de relier l’Afrique au reste du monde, en trafic passagers et fret. Il est vrai que l’augmentation réussie du trafic passagers à Casablanca a aussi inspiré nos activités fret. Nous les encourageons par le biais d’investissements, par exemple dans un nouveau terminal, et profitons des possibilités de lancement de nouveaux vols long-courriers, surtout vers les USA (Miami en avril et Boston en juin).

 

 

Quelle est la part du fret chez RAM?

(S.Q.) Actuellement, nous contribuons avec une moyenne de 5% au résultat de la compagnie, cela dépend de la saison. Notre objectif étant toutefois de fournir davantage.

 

 

Comment comptez-vous y parvenir?

(S.Q.) En agrandissant notre réseau de lignes et notre flotte. Selon notre plan d’affaires, nous allons prendre livraison d’avions-cargos supplémentaires.

 

 

Que pense une société telle qu’ECS, qui opère depuis longtemps en Afrique, des conditions actuelles pour le fret africain?

(A.T.) Nous pensons que l’offre de RAM, adaptée tout spécialement à ce marché, va stimuler la demande dans les deux directions. Vers le nord, il y a déjà beaucoup de trafic pour les produits périssables de l’Afrique de l’Ouest vers l’Europe. Je remarque en outre que RAM se met tout particulièrement au service des chargeurs africains.

 

 

De quelles infrastructures au sol disposez-vous pour ce faire à Casablanca?

(S.Q.) Dans notre terminal de 22 000 m2 nous traitons 80 000 à 100 000 t de fret par an. Il comprend des compartiments froids et nous envisageons une certification Iata CEIV Pharma. Membre de l’initiative Cargo iQ, la qualité de nos prestations est régulièrement certifiée.

 

(A.T.) En Afrique du Nord et de l’Ouest il n’y a pour moi aucune autre compagnie aérienne déployant de tels efforts. Je suis persuadé que RAM Cargo sera accepté par nos clients comme véritable option par rapport aux carriers européens.

 

 

Et la marche des affaires ailleurs?

(S.Q.) Notre trafic est-ouest augmente lui aussi. Au Brésil, un autre marché croissant, nous sommes présents à São Paulo et Rio de Janeiro – avec un autre GSA. Mais ECS va désormais nous soutenir sur notre plaque tournante à Miami.

 

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