Sans répit en Italie
Vers l’avenir avec des navires neufs durables. Jetant un coup d’œil sur l’avenir, Emanuele Grimaldi a confirmé que son groupe mise sur des navires «verts» et de façon générale sur des affaires durables.
Lors du XXVe Congrès Euro-Med, qui s’est tenu cette année à Sorrente dans le sud de l’Italie, Emanuele Grimaldi, managing director du groupe napolitain, a accueilli les nombreux invités des milieux politiques et financiers ainsi que des représentants d’exploitants portuaires et d’entreprises de transport. «Les efforts se focalisent sur la transition énergétique et la poursuite de l’expansion», a souligné E. Grimaldi en rappelant que son groupe a réalisé son meilleur résultat au cours des douze mois écoulés.
«C’est surtout dû à notre stratégie bien réfléchie. L’extension des services Grimaldi vers l’Extrême-Orient ainsi que le développement de notre flotte sont des mesures importantes de notre armement», a précisé E. Grimaldi dans son allocution de bienvenue.
«En 2022, nous avons pris livraison de sept navires neufs moins polluants et durables. Ils font partie de la plus grande classe mondiale de navires ro-ro (Grimaldi Green 5th Generation) et sont les plus écologiques du monde avec une capacité de 500 remorques par voyage», a-t-il ajouté.
Dix navires «verts» supplémentaires seront livrés sous peu: six navires polyvalents/ro-ro de la classe G5 pour des lignes intercontinentales dont les émissions de CO2 sont inférieures de 50% à celles des générations précédentes ainsi que deux unités de la classe Superstar pour fret et passagers d’une capacité de 5000 m de roulage pour la filiale Finnlines (cf. photo).
Un contrat vient en outre d’être signé pour deux navires ro-ro de plus de la classe GG5GF. Leurs émissions de CO2 seront inférieures de quelque 70% à l’indice moyen de la flotte européenne de navires marchands ro-ro.
Et, last but not least, le groupe est sur le point de commander dix Pure Car Truck Carriers (PCTC) de 9000 CEU par unité qui respecteront tous les directives en matière de protection de l’environnement et sont destinés à des services à l’échelle globale.
Les projets d’extension concernent non seulement le développement massif d’une flotte durable. Récemment, le groupe Grimaldi a également acquis une part de 33% de l’Euroterminal anversois, ce qui fait de lui le propriétaire à 100%. Il vient en outre d’achever la construction du plus grand parking couvert de Belgique et a annoncé l’achat d’une part majoritaire de 90% de l’entreprise Brucato De.T.A., une société sicilienne leader du transport intermodal.
Environnement, logistique, mondialisation
E. Grimaldi a souligné que les mesures en faveur de la durabilité doivent être prises à l’échelle mondiale puisque le monde entier est concerné. Des mesures régionales telles que le système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne (SEQE) entraîneraient certainement une fragmentation globale de la taxation du CO2.
Une loi unique, au niveau de l’OMI, – défendue au congrès Euro-Med par la présidente de l’Université maritime mondiale de Malmö Cleopatra Doumbia-Henry – aurait plus d’effet. Emanuele Grimaldi a été secondé entre autres par son fils Guido Grimaldi, qui en plus de ses fonctions au sein du groupe est aussi président de l’association européenne Alis, compétente en matière de stratégies de transports durables. Il a participé à un des deux débats.
Selon Emanuele Grimaldi, il est louable que l’organisation communautaire SEQE ait mis les choses en route afin que tous les pays du monde puissent participer aux mesures de taxation du CO2. Malgré toutes les difficultés, certains signes indiquent dans ce contexte qu’une base commune pourrait être trouvée entre les pays de l’est et de l’ouest ainsi qu’entre ceux du nord et du sud. «Il faut pour cela un sens des responsabilités et du pragmatisme de la part de tous les acteurs concernés», a-t-il déclaré à titre de conclusion.