«En mode innovation»
La stratégie d’avenir des ports rhénans suisses en plein changement structurel. Les ports rhénans suisses n’ont pas été épargnés par les grands changements du transport de fret survenus ces dernières années. Selon Florian Röthlingshöfer, directeur, l’économie portuaire publique et privée réagit à ces bouleverments par de gros investissements, dont dans le secteur énergie. La fête du port du 2 au 4 juin 2023 offrira à terre et sur l’eau moultes occasions d’en apprendre davantage.
Quelles sont les tendances des flux de fret constatées davantage dans les ports rhénans suisses depuis 2020?
Les vainqueurs sont les conteneurs avec une tendance positive stable et les matériaux de construction (un secteur dans lequel nous avons mieux positionné les ports comme élément de l’économie circulaire).
Malgré la baisse des volumes dans l’énergie, l’évolution dans ce domaine, par ex. le méthanol vert, les e-carburants etc., conforte notre stratégie: aménager les ports (entre autres les infrastructures) pour les nouveaux modes énergétiques. Le premier hub suisse pour hydrogène est un projet que nous réalisons avec Avia, Vario et Getec à Birsfelden et Muttenz.
Quelles mesures infrastructurelles sont également importantes dans les ports?
Il faut maintenir en état l’infrastructure existante et la rendre plus souple pour divers types de fret. Beaucoup de nos partenaires investissent également. Ayant une concession d’exploitant ferroviaire, les ports peuvent contribuer à l’optimisation du trafic, par ex. via le poste d’aiguillage électronique opérationnel depuis fin 2021 à Schweizerhalle pour relier le chemin de fer portuaire au sud.
Que peut apporter l’approche intermodale en ce qui concerne les autorités?
Nous avons besoin d’une décision positive de l’État sur l’avenir du transport ferroviaire par wagons complets en Suisse. L’économie portuaire compte aussi 25 propriétaires d’embranchements particuliers.
Ils permettent de distribuer entre autres 2 M. de t de fret par an via des installations qui ont une valeur matérielle et sont un privilège logistique que tous les pays n’ont pas (plus). Les acteurs privés de l’économie portuaire apprécieraient de plus que les réglementations pour l’entretien des installations soient simplifées, sans toucher à la sécurité.
La plateforme numérique RPIS, un réseau d’unités fluviales, ports et terminaux, a connu une nouvelle impulsion ...?
Oui, en décembre la nouvelle version de River Ports Planning and Information System (RPIS) a été lancée. Les partenaires Duisport, Ludwigshafen, CCI Alsace Eurométropole et nous-mêmes (SRH) sont en mesure de gérer les slots dans les terminaux et de mettre en réseau les ports pour tous les types de fret mais aussi de déterminer l’heure d’arrivée estimée (ETA) en temps réel et d’intégrer les chargeurs.
Avec d’autres partenaires, l’arrière-pays sera raccordé. Nous travaillons déjà avec les ports de mer Anvers et Rotterdam sur des interfaces dynamiques pour un meilleur échange de données.