«Je demeure positif»
..assure Massimo Roccasecca, et ne parle pas d’un test Covid-19. Le responsable fret du système aéroportuaire du nord-est de l’Italie de Save Group a évoqué face à l’ITJ la situation actuelle, surtout sur l’aéroport de Brescia (VBS) spécialisé dans le fret (dont le transbordement a crû de 29% en 2019), ce qui la distingue de la situation au printemps et quelles sont à son avis les perspectives pour la branche.
Monsieur Roccasecca, lorsque nous avons pris pour la dernière fois «votre pouls» (cf. ITJ 17-18/2020, Italie, page 7), l’Italie du Nord était fortement touchée par le Covid-19. Quelle est la situation pour toute l’année 2020?
Nous connaissons malheureusement une deuxième vague et en réaction une nouvelle saison d’éventuels confinements. Leur échelonnement régional pourra peut-être contribuer à protéger l’économie au niveau régional. J’estime toutefois qu’au terme du confinement national entre mars et mai, l’Italie et les autres pays européens ont vécu pendant l’été au-dessus de leurs moyens. Les gens voulaient à nouveau se sentir libres alors que le virus n’était pas vaincu. Nous sommes aujourd’hui sur le point de devoir payer un prix dont l’économie souffrira encore davantage – sans parler des victimes du virus. Mais je demeure positif: nous arriverons à surmonter cette épreuve.
Quelle différence voyez-vous entre la situation en Italie et dans le reste de l’Europe?
Aucune à vrai dire. Dans les deux cas, il est devenu clair que la clé pour prendre le contrôle de la situation est une approche stricte aux limites précises. Vu l’envergure de la pandémie, je ne fais de reproches à personne et les mesures prises au cours de l’année étaient certainement adéquates. Une chose est sûre: la recherche et les systèmes de santé doivent désormais être considérés comme secteurs vitaux. Vu les temps qui courent, je recommanderais personnellement que les politiques et acteurs économiques arrêtent de polémiquer pour coopérer davantage.
Qu’est-ce qui a changé pour la branche comparé au printemps?
Que l’emploi de la technologie soit de plus en plus acceptée est très encourageant pour moi.
Et qu’est-ce qui vous redonne espoir?
La nouvelle qu’il pourrait bientôt y avoir un vaccin disponible est une motivation pour tenir le coup. Mais il faut un nouveau «système» pour gérer les gens et – jusqu’à un certain degré – aussi la vie des affaires.
La branche a-t-elle appris sa leçon?
Oui, si vous m’interrogez sur l’ouverture technologique et la prise de conscience en tant que secteur clé. Peut-être également concernant la valeur stratégique pour l’économie dans son ensemble, mais là il faut encore attendre l’examen à long terme. Mais s’il est question des moteurs commerciaux sur lesquels s’appuie le fret aérien je crains que la réponse ne soit négative. Je l’ai dit et le répète: faire flamber les prix ne rend pas du tout service à la branche.
Comment se positionne Brescia?
Je ne peux pas donner de détails. Brescia était ces deux à trois derniers mois le troisième aéroport du pays en termes de volume et le seul ayant enregistré une croissance pendant toute l’année. Afin d’encourager les performances impressionnantes de nos clients et partenaires fret, nous sommes sur le point de faire des investissements importants dans les infrastructures. En ces temps difficiles, je considère cela comme grand succès.