Houston à l’heure du fret
Les acteurs logistiques sont dépendants les uns des autres. Les logisticiens projets cherchent aujourd’hui surtout de la capacité fret aérien. Comment gèrent-ils la fin de lignes de production, la destruction de cargos géants et l’excès de general cargo? Quelques réponses données à Breakbulk Americas le 28 septembre.
Le débat sur un «thème inhabituel» aux salons breakbulk a été introduit par le Belge Fayçal Boumerkhoufa, VP integrated solutions de Cargolive Logistics. Ce thème est pourtant urgent pour les logisticiens projets compte tenu de la capacité fret aérien générale encore rare ainsi que l’a décrit Axel Kaldschmidt, head VM aerospace, marine, defense de Schenker Americas. Beaucoup de très grands avions, dont dépendent les logisticiens projets, ouvrent aujourd’hui leurs soutes aux chaînes d’approvisionnement «normales».
La guerre en Ukraine a détérioré une situation déjà tendue. Depuis le printemps, Volga-Dnepr Group a disparu du marché mondial et avec elles les avions-cargos B747 contrôlés par le groupe ainsi que ses AN-124. Ces derniers sont bien sûr encore proposés par l’ukrainienne Antonov Airlines an.
Amnon Ehrlich, director of sales pour les secteurs nord-américains espace, programmes gouvernementaux et de défense, a déclaré qu’Antonov Airlines relève le plus gros défi, à savoir maintenir sa flotte en service. Ses cinq AN-124 qui se trouvaient hors du pays lors de l’invasion russe sont exploités depuis Leipzig: deux pour l’Otan/Salis et trois dans le domaine commercial. Antonov est une société d’État, ce qui donne de la stabilité et a permis à A. Ehrlich d’annoncer d’un ton combatif: «L’AN-125 va revenir!»
Les chargeurs tels que Robert Reed, Nabors, ont apprécié cette déclaration. Pour les acteurs du marché texan et mondial du pétrole et du gaz, Airbus Beluga Transport a aussi une flèche à son arc.
Reza Faziollahi, business development and commercial director, a expliqué qu’actuellement deux et au plus tard d’ici début 2025 tous les cinq Beluga ST seront prêts pour remplacer les avions à chargement par le nez dont la production finira ces prochaines semaines. Les logisticiens projets ont donc un avenir en trafic aérien.