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  • Plus de trains vers la Chine, logport VI et une conférence de presse par Zoom.

Auteur : Christian Doepgen


Artikel Nummer: 31781

Vers le delta de la rivière des Perles

Sur la base d’un résultat financier annuel satisfaisant en 2019, Duisport se voit bien parée pour l’année 2020 difficile. Elle poursuit ses investissements malgré le recul du fret.



Le président du comité directeur du groupe Duisport, Erich Staake, a répondu à la question la plus brûlante au cours de la conférence de presse bilan tenue pour la première fois en ligne: «Le groupe Duisport est bien établi et rien ne remet donc en cause notre modèle d’affaires. Nous sommes pleinement opérationnels». La maîtrise des coûts et l’efficacité sont importantes dans la situation actuelle, mais il n’est pas question de stopper les investissements. «Dans l’ensemble, nous nous attendons à un recul des performances économiques totales d’environ 10% en 2020», déclare E. Staake à propos de la situation. Dans de nombreux secteurs, les chaînes de création de valeur passent au banc d’essai, mais un retour en arrière significatif de la division globale du travail n’est pas probable.

 


La base: la hausse du résultat en 2019
Selon les chiffres consolidés, Duisport a réalisé en 2019 un C.A. de 292,6 M. d’EUR, soit +5,1% ou +14,1 M. d’EUR. L’Ebitda a augmenté de 2,1% à 43,4 M. d’EUR. L’excédent annuel a crû de 6,8% à 13 M. d’EUR et le volume de transbordement a fléchi de 6,5% à 61,1 M. de t. «Il ne pourra être accru en 2020», a dit E. Staake. Dans la transition énergétique, Duisport, le plus important port charbonnier, est concerné par le changement structurel «comme à la fin des années 1990». E. Staake a d’ailleurs lancé deux appels: un premier à la politique en demandant d’éviter que la navigation et le rail ne soient désavantagés dans le modal­split par rapport au camion actuellement moins cher et un deuxième aux chargeurs en exigeant de ne pas provoquer de «disparitions de transporteurs et de transitaires» par une pression sur les coûts dans cette situation exceptionnelle.

 


Investissements, infrastructures et international
La bonne nouvelle: le budget financier pas complètement exploité en 2019 de 26,4 M. d’EUR profitera à l’année 2020. E. Staake: «Nous aurions aimé faire davantage.» Alors que les projets d’infrastructures dans l’arrière-pays exigent de plus en plus de temps – «une approche pragmatique serait dans ce contexte le meilleur programme conjoncturel» – ce sont à l’étranger parfois les conditions-cadres politiques, par ex. en Turquie, qui freinent la progression. Ces projets, mais aussi entre autres le «terminal à conteneurs logport VI (40 ha) plutôt petit» où DSV s’est implantée ou le nouveau centre de distribution logport II, sont pourtant réalisés tout autant que le parc industriel et logistique «Great Stone» en Biélorussie. Duisport y lancera en 2020, dans le cadre d’un contrat avec société d’exploitation, le raccordement aux grands axes du transport.


Les trafics avec la Chine très importants pour Duisport n’ont pas été suspendus, mais ont souffert pendant cinq semaines au T1/2020. C’était aussi dû au fait que Wuhan est une plaque tournante du trafic ferroviaire de fret. En coopération avec China Railway Container Transport (CRCT), les trafics reprennent depuis mars. Hormis une nouvelle liaison vers Xi’an, «nous étudions une liaison avec le delta de la rivière des Perles», a ajouté E. Staake. Les activités internationales de Duisport, entre autres en Chine, en Turquie et en Biélorussie, resteront sans doute dynamiques.