Contre la tendance!
La technique environnementale est actuellement secondaire dans la logistique et la navigation après les secteurs pharmaceutique et médecine. L’équipement de navires en scrubbers ou épurateurs de gaz continue pourtant de progresser.
La tenue par voie numérique du 14e Forum international de la navigation de Capital Link, le 30 mars 2020, ne change rien à la gravité de l’appel lancé par Knut Ørbeck-Nilssen, CEO de DNV GL Maritime: «Pour atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre d’ici 2050, la navigation ne peut pas attendre le carburant idéal. Il faut prendre des mesures dès aujourd’hui.»
Une courbe en hausse
L’appel semble avoir atteint tout au moins les armateurs qui misent sur l’épuration des gaz. Le nombre de navires équipés d’épurateurs de gaz fixes ou d’épurateurs utilisés uniquement en cas de besoin est actuellement de presque 4500 unités selon les derniers relevés de DNV GL Observatory pour les carburants alternatifs. Bien que le nombre de commandes pour ce type de technique ait ralenti vers la fin de l’année 2019, les plus récentes statistiques montrent encore une hausse notable par rapport aux 3881 navires dénombrés par DNV GL début 2020.
La tendance est contraire à la baisse de l’écart de prix entre HSFO et VLSFO enregistrée ces deux derniers mois et à l’effondrement du prix du pétrole brut. Certains analystes supposent même que le nombre de navires équipés de scrubbers est encore plus élevé puisque DNV GL tire ses chiffres essentiellement des données fournies par les producteurs. De petites unités privées ne sont donc souvent pas saisies. La baisse de l’écart de prix entre HSFO et VLSFO ne devrait pas être un inconvénient pour les futures nouvelles commandes, souligne le rapport de DNV GL.