News

  • Photo: C. Doepgen; Paul / stock.adobe.com

Auteur : Christian Doepgen


Artikel Nummer: 47412

Sous le signe de la coopération

Projets communs de grandes organisations au cœur de la conférence mondiale des ports. Est-ce l’urgence grandissante des questions d’avenir, la fragmentation croissante du monde ou la volonté accrue de coopérer? Quoi qu’il en soit, les grandes fédérations et organisations s’allient davantage afin d’améliorer et de booster le commerce mondial et les flux de fret dans les ports. Lors de la conférence mondiale des ports IAPH à Abu Dhabi, Christian Doepgen a collecté de nouvelles impressions.


L’appel au grand tout a souvent aussi peu d’effet que la promesse de vouloir viser des objectifs communs en coopération étroite. C’est malheureusement parfois aussi vrai pour les organisations mondiales défendant les intérêts du shipping.

À la conférence mondiale des ports de l’International Association of Ports and Harbors (IAPH), début novembre à Abu Dhabi, un nouveau chapitre a pourtant été ouvert. L’IAPH, qui compte 177 ports et 147 sociétés portuaires gérant environ 60% du volume de transbordement mondial de conteneurs, a présenté de nombreux vastes projets de coopération. C’est notamment l’alliance avec l’organisation mondiale des douanes (OMD) et la Banque mondiale qui a été évoquée.

Booster le commerce avec la douane

Il est dans l’intérêt de tous les acteurs des flux de fret dans les ports que le commerce se développe et s’accélère. La douane peut elle aussi jouer un rôle bien qu’elle soit en général considérée comme frein. Ce qui prouve l’amélioration de la coopération dans le port.

L’IAPH et l’OMD ont entamé ensemble une nouvelle étape. Les deux parties ont élaboré de vaste lignes de conduite et publié pour la première fois comment des autorités douanières et portuaires pourront coopérer afin de faciliter le commerce.

Ricardo Treviño Chapa, secrétaire général adjoint de l’OMD et Pascal Ollivier, président du comité de l’IAPH pour la coopération en matière de données, ont souligné que plus de commerce, un plus grand volume de fret, une gestion efficace des frontières et la résilience des chaînes d’approvisionnement dans les ports ne doivent pas obligatoirement être contradictoires.

Au contraire, une coopération efficiente peut permettre d’atteindre tous ces objectifs dans la même mesure. Les conditions en sont entre autres des outils numériques et accords entre les parties privées et publiques agissant ensemble dans le cadre d’un «national port community council».

Le plan existe et la balle est dans le camp des autorités douanières et portuaires. Dans les lignes de conduite IAPH/OMD, l’attention a surtout été attirée sur les Petits États Insulaires en Développement (PEID). La session correspondante lors de la conférence à laquelle Patrick Verhoeven, gérant IAPH, a convié plus de 650 délégués afin qu’ils en apprennent davantage sur la base des modèles à succès des huit cas cités dans les lignes de conduite, a été animée par l’ITJ.

IAPH et Banque mondiale

Les communautés portuaires, un leitmotiv de la conférence, ont fait l’objet d’une nouvelle étude conjointe de 400 pages présentée par des représentants de la Banque mondiale et de l’IAPH. Ce travail réalisé par 88 personnes en 24 mois comprend des exemples pratiques allant des plus grands ports du monde jusqu’à des groupes insulaires de la Caraïbe et de la Nouvelle-Calédonie.

Lors d’un entretien avec l’ITJ, Periklis Saragiotis a souligné que les pays en développement pourront gagner du terrain grâce à l’échange de données, tout comme ils ont doublé de 1990 à 2019 leur part dans les exportations globales à 30%.

Selon Satya Prasad Sahu, lui également de la Banque mondiale, l’étude offre une solution modèle pour mettre sur pied des communautés portuaires ayant du succès. Des investissements dans l’automatisation et les TI sont primordiaux dans ce contexte.


 

Nouvelles connexes