Pour environ 20 années de plus
Un maillon indispensable entre la Seine et le Port du Havre. Avec l’inauguration officielle des écluses modernisées de Tancarville s’est achevée fin février un projet de construction de plusieurs années. Depuis 2016, 15 M. d’EUR ont été investis au total en trois étapes afin que les unités fluviale sur la Seine puissent rejoindre le port du Havre. Les deux écluses ont donc une importance stratégique.
Depuis l’achèvement du pont de Normandie en 1995, le pont de Tancarville n’offre plus la dernière possibilité de franchir la Seine avant son estuaire. Mais directement après le pont, les unités fluviales doivent emprunter le canal de Tancarville vers l’ouest pour se diriger vers le port du Havre.
Afin qu’elles puissent faire ce voyage de 25 km 24 h/24 quel que soit le niveau d’eau – il s’agit de 5000 navires et bateaux par an ou presque 14 par jour – deux écluses règlent la navigation.
Ce tronçon de la Seine a une particularité: en raison du «bouchon vaseux» de l’estuaire il est rapidement ensablé. À elle seule, l’utilisation des écluses ne suffit pas à lutter contre l’ensablement. L’entretien est donc complété par des travaux de dragage réguliers.
Afin de rendre le fonctionnement des écluses de Tancarville plus fiable, un programme a été adopté au cours duquel la porte d’èbe amont de l’ancienne écluse a été modernisée pendant la période 2016-2017, suivie en 2018-2022 de la modernisation des deux portes de l’écluse plus récente.
En 2019 et 2020, le pont de franchissement de l’ancienne écluse a été reconstruit. Il a désormais une voie élargie à 4,50 m et peut être utilisé par des véhicules pesant au maximum 48 t.
«Le fonctionnement correct de ces écluses constitue un grand défi stratégique et économique pour la compétitivité et le développement du trafic fluvial massifié sur l’axe Seine», a souligné à ce propos Daniel Havis, président du conseil de surveillance de Haropa Port. Les travaux qui permettent de projeter une vingtaine d’années d’exploitation avant les prochains travaux sur les portes ont été financés par l’État à hauteur de 6 M. d’EUR ainsi que des crédits France Relance à hauteur de 2,5 M. d’EUR et la Région Normandie à hauteur de 6 M. d’EUR.