News

  • Le Vietnam joue un rôle croissant dans la logistique globale.

20.03.2019 Auteur : Marco Wölfli


Artikel Nummer: 26945

Entre optimisme et prudence

L’Agility Emerging Markets Index montre que le «duopole» des régions Sud-Est asiatique et Moyen-Orient est encore plus prononcé lorsqu’il s’agit de la compétence logistique de pays émergents. Ce qui entraîne aussi plus d’assurance en Asie. Si la Chine tousse, cela ne signifie pas obligatoirement que les pays voisins attrapent la grippe.


 

Le groupe logistique koweïtien Agility réalise une bonne moitié de son chiffre d’affaires en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud. Malgré cela, la focalisation sur les marchés émergents fait partie du DNA de l’entreprise.  Pour la dixième fois, l’«Agility Emerging Markets Index» (AEMI) a été publié. Il s’agit du classement de 50 pays en fonction de leur pouvoir d’attraction logistique dans différentes catégories.

 


Peu de changement à la tête

En raison d’une nouvelle méthode de mesure, des comparaisons avec le classement de 2018 ne sont pas toujours possibles. La tendance montre pourtant qu’il y a eu peu de changement, surtout parmi les dix premiers. La Chine reste le leader, suivie de l’Inde et des EAU. La Russie et le Brésil, qui ne font plus partie des Top Ten, ont été remplacés par le Qatar et le Vietnam. Ce pays du Sud-Est asiatique est considéré aujourd’hui comme Eldorado de la branche logistique globale. Les auteurs de l’indice qualifient le Vietnam de moteur pour la performance globale de l’étude. Ce pays, déjà le cinquième marché pour les échanges à forte implication logistique, a dépassé le Brésil.

 

 

Qui profite du conflit commercial?

Hormis le classement, les perspectives des marchés émergents sont un autre point important de l’AEMI. 550  dirigeants du secteur logistique ont ainsi été questionnés à l’automne 2018. Ils estiment certes que les marchés étudiés ont encore un gros potentiel, mais expriment aussi un certain pessimisme. 47% d’entre eux pensent que les risques d’une crise économique en 2019 sont probables ou très probables. Le conflit commercial entre la Chine et les USA n’en serait pas obligatoirement responsable. Les personnes interrogées s’attendent à une baisse des échanges entre les deux grandes puissances économiques de 10% en 2019, mais en particulier le Sud-Est asiatique pourrait aussi en profiter. 56% des sondés adhèrent à cette thèse. C’est surtout la Malaisie, forte d’une bonne infrastructure et de nombreuses entreprises de production, qui aurait des chances de s’assurer une part du gâteau.

 

Sur les autres segments, la domination de la Chine est inébranlable. 45% estiment les chances de croissance du marché e-commerce chinois plus grandes que celles du marché indien. Les avis sont en revanche divergents sur la «Belt and Road Initiative». 42% en attendent des effets positifs pour les marchés émergents et 34% des conséquences négatives. Les 20% indiquant qu’il est trop tôt pour se prononcer ont sans doute raison.    

 

Nouvelles connexes