News

  • Quand un objet banal devient un objet de convoitise.

Auteur : Christian Doepgen


Artikel Nummer: 34491

Pénurie de conteneurs

Non seulement, les boîtes ne sont pas toujours là où on a besoin d’elles, parfois elles sont immobilisées trop long­temps, par ex. en Asie et en Amérique du Nord, mais aussi en Europe. Certaines initiatives, comme à Göteborg, y remédient.





Pour la première fois depuis presque une décennie, les taux sont au plus haut pour beaucoup d’armements en raison d’une raréfaction tant réelle qu’artificielle des capacités maritimes (cf. page 9). Certes, le boom en trafic transpacifique attire l’attention, mais même des entreprises européennes approvisionnées depuis la Chine se heurtent à des goulets d’étranglement côté livraisons et à des taux de fret croissants. Un phénomène négligé est en effet apparu au grand jour: la pénurie croissante de conteneurs sur tous les marchés.

 


Boom des boîtes
Selon les estimations, environ 38 M. de TEU sont en service. Alors qu’autrefois surtout les reefers étaient très recherchés, la pénurie touche aujourd’hui également les boîtes standards. Dans les ports asiatiques, entre autres, il y a actuellement trop peu de conteneurs vides. Les volumes de fret Extrême-Orient–Ouest sont en effet beaucoup plus élevés que dans le sens contraire.


La demande de conteneurs ne peut être ignorée. Au niveau international, des développements surprenants sont toutefois constatés dans ce contexte. Bien qu’il existe un besoin urgent de conteneurs, les boîtes vides passent en moyenne jusqu’à 45 jours dans les entrepôts. C’est ce que révèle une étude de Fraunhofer CML et Container xChange réalisée à Hambourg.


C’est paradoxal, mais en particulier dans les régions disposant de peu de conteneurs, par exemple la Chine ou les USA, l’immobilisation moyenne de respectivement 61 et 66 jours est relativement élevée comparé à la moyenne mondiale de 45 jours. L’écart maximal par rapport à la norme, de 85 jours en Amérique du Nord et de 129 jours dans toute l’Asie, indique en outre que dans de nombreux cas des conteneurs ont été entreposés bien plus longtemps que ne laisserait deviner la moyenne. Comparé au Proche-Orient (en moyenne 21 jours) et à l’Europe (23 jours), il faut compter en moyenne 30 jours de plus pour réintégrer ces boîtes dans le trafic. Il existe donc des possibilités d’optimisation.

 


Mieux exploiter les potentiels
Des efforts sont déployés un peu partout pour résoudre le problème. Depuis le début de la pandémie, au printemps 2020, le port de Göteborg et ses partenaires du secteur ferroviaire proposent l’entreposage avantageux de conteneurs import dans l’arrière-pays afin de redresser le déséquilibre passager entre l’offre et la demande. Des conditions spéciales sont maintenant ajoutées en vue de garantir l’approvisionnement des clients exportateurs suédois en conteneurs vides. Les partenaires impliqués proposent, en plus du transbordement, différentes prestations de service telle que l’inspection de boîtes vides.


«Il s’agit là d’une mesure exceptionnelle mise au point très rapidement ces derniers jours», a déclaré Jacob Minnhagen, responsable du développement des affaires à Göteborg. «Nous avons enregistré des réactions positives étonnantes de la part des partenaires concernés et sommes heureux qu’ils soient capables d’agir rapidement et de façon collaborative.» Une douzaine de sociétés sont de la partie et c’est un bon signe.  

 

Nouvelles connexes