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  • Carte: FIS

Auteur : Christian Doepgen


Artikel Nummer: 43429

Zoom sur le corridor du milieu

Entretien avec Nikolaus Kohler, regional manager Moyen-Orient et Asie centrale de Militzer & Münch. Le corridor du milieu est sur toutes les lèvres. Les difficultés sur ces routes ne cessent pourtant pas: toutes les voies de transport ne sont pas aménagées et il faut en outre tenir compte des sanctions contre la Russie et l’Iran dans le transport de marchandises. Nikolaus Kohler de Militzer & Münch a expliqué à Christian Doepgen que les transports fonctionnent et de quelle façon.


Des transports sont-ils encore possibles en Europe de l’Est, dans le Caucase et en Asie centrale compte tenu des sanctions actuelles? Nikolaus Kohler, membre du management du Militzer & Münch pour les régions Moyen-Orient et Asie centrale, répond par l’affirmative: «La marchandise cherche son chemin et le transitaire est son guide.»

Les volumes ont certes baissé, mais les capacités existantes dans la région sont complètement épuisées. Elles sont fortement utilisées et réservées en partie à des prix élevés. Les clients sont plus souples en raison des goulets d’étranglement connus et l’échange est intense car la compliance joue un rôle croissant vu les sanctions. «Aujourd’hui, presque chaque ordre requiert une planification séparée», dit N. Kohler.

Un exemple: «Pour quelques chargements depuis les pays Baltes, nous avons pris le navire de la Turquie vers la Géorgie, puis le train via l’Azerbaïdjan, le ferry via la mer Caspienne vers le Kazakhstan et le camion jusqu’à la destination à la frontière kazakhe-russe puisque nous avons dû contourner la Russie.». La voie ferroviaire via le Caucase vers l’Asie centrale est une option attrayante pour les entreprises européennes.

La région ne manque pas de nouveaux projets. On parle ainsi depuis des décennies d’un train complet entre Bakou (Azerbaïdjan) et le port de Poti (Géorgie). De façon générale, le corridor du milieu a pourtant une infrastructure encore trop peu développée.

N’est-il pas pénible de trouver sans cesse de nouvelles routes non éprouvées? «Le travail m’a rarement fait autant plaisir», répond N. Kohler. Il ajoute: «Pour beaucoup de demandes, ma première réaction est d’ouvrir Google Maps.» Les transitaires de formation continuent d’apprécier les défis de la nouveauté.

 

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