À peine +4% en 2019
Même si 2019 est seulement âgée de deux mois, la société conseil Drewry se penche déjà intensément sur la marche des affaires jusqu’à la fin de l’année.
Les taux de croissance des ports à conteneurs à l’échelle globale seront de «seulement» 4% pendant l’année en cours. Bien qu’il s’agisse d’une baisse de 0,7 point par rapport aux prévisions précédentes de 4,7%, le taux de croissance est encore notable et signifie une augmentation de 30 M. de TEU par an. Mais, et c’est là un grand «mais»: les prévisions pour 2019 sont très incertaines, entre autres en raison du conflit douanier entre les USA et la Chine, du Brexit etc.
Investir est moins sûr
Les investisseurs et exploitants de ports vont sans doute être plus prudents en matière de planification. Les opportunités de bénéfice ne sont plus aussi prometteuses que par le passé et il y a fort à parier que cela se ressentira au niveau des investissements dans les installations portuaires et dans leurs capacités. C’est ce qu’a déclaré Drewry dans ses prévisions. Même des acteurs chinois pourraient «contribuer» à cette évolution par le biais d’un ralentissement de leur économie. Les projets d’expansion vers de tout nouveaux sites seraient sans doute les plus touchés. Malgré cela un investissement de quelque 7,5 milliards d’USD dans une augmentation des capacités portuaires de 25 M. de TEU serait encore réaliste, estime Drewry.
Attirer des navires, aussi avec l’IT
La bonne nouvelle est que la taille des porte-conteneurs ne devrait plus croître. Le nombre de conteneurs acheminés par navire pourrait certes progresser, mais cela aurait peu d’influence sur les dimensions physiques des cargos. L’effet boule de neige ne doit pourtant pas être sous-estimé. Chaque port sera soumis à une pression croissante afin qu’il attire les navires les plus grands par le biais d’installations efficaces (les vieux mouillages devenant superflus).
Toutes les offres en matière de numérisation, automatisation, blockchain etc. seront observées avec attention par les exploitants de terminaux et autorités portuaires soucieux de ne pas manquer les meilleurs potentiels. La même chose est valable pour l’intérêt témoigné par les acteurs au réacheminement de leurs marchandises au départ du port. L’objectif étant de se rapprocher au plus près des propriétaires des marchandises. En dépit de ces défis, le secteur global des terminaux à conteneurs restera un domaine très solide et rentable. La société londonienne prévoit pour 2019 un volume de fret de plus de 800 M. de TEU qui va générer un Ebitda de plus de 25 milliards d’USD.