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27/08/2024 à 13 h 35Informations provenant de divers médias indiquent que la Deutsche Bahn ne pourra plus compenser les pertes de sa filiale de fret, DB Cargo. Cependant, étant donné que la DB a enregistré une perte de 2,4 milliards d’euros en 2023, il est de toute façon douteux de savoir comment cela a pu se faire jusqu’à présent. Si cela doit vraiment être mis en œuvre, la question se pose également de savoir si la filiale DB Schenker, qui a réalisé un bénéfice de 1,1 milliard en 2023, doit vraiment être vendue.
De : Andreas Müller
(Berlín/Mayence) Si la Deutsche Bahn ne peut plus compenser les pertes de DB Cargo, plusieurs questions se posent. La première est de savoir comment une entreprise de fret au sein du groupe DB peut continuer à fonctionner si la compensation des pertes est supprimée. Le groupe dans son ensemble a enregistré une perte d’environ 2,4 milliards d’euros en 2023, ce qui en fait un cas de redressement, et de quels fonds les pertes de DB Cargo ont-elles été jusqu’à présent comblées ? Au premier semestre 2024, le groupe a déjà enregistré 1,2 milliard de pertes. Il semblerait qu’on donne maintenant à DB Cargo deux ans pour revenir à l’équilibre. C’est un pur souhait.
« Les marchandises doivent aller sur les rails »
Il faudrait également renoncer à ce slogan de DB Cargo. Les transports subventionnés pour des raisons environnementales devraient céder la place à une analyse coûts-bénéfices et retourner sur la route. L’objectif de transférer sans condition le transport de marchandises sur les rails devrait être abandonné. Il ne sera probablement pas bien vu non plus au sein de l’UE que l’État comble les pertes financières de DB Cargo, ce qui irait à l’encontre des intérêts des chemins de fer de fret privés.
Comment DB Cargo peut-elle continuer ?
DB Cargo n’aura d’autre choix que de se concentrer sur les activités rentables dans le transport de fret ferroviaire. C’est ce que fait déjà la concurrence, qui doit se passer de subventions. Les activités rentables incluent les services de traction pour les opérateurs dans le transport intermodal et combiné. Les participations dans les sociétés Kombiverkehr, Transfracht ou DUSS pourraient soutenir cette entreprise.
Des trains complets, à condition qu’ils ne soient pas de pures manifestations de propagande, peuvent également constituer un pilier, surtout s’ils peuvent circuler d’une voie de raccordement à une autre. En revanche, le transport de wagons isolés serait probablement une chose du passé, que ce soit avec ou sans couplage automatique et numérisation.

Des trains complets, comme ici avec Coca Cola, peuvent constituer un pilier rentable, à condition qu’il ne s’agisse pas de simples événements publicitaires.
Un radical licenciement dans le secteur administratif sera également nécessaire. Sa mise en œuvre sera cependant soit très longue, soit très coûteuse. Les lois en Allemagne empêchent une solution rapide.
Fusionner DB Schenker avec DB Cargo, au lieu de vendre ?
Si le secteur du fret doit se tenir sur ses propres pieds, la grande question se pose de savoir si la vente de DB Schenker a vraiment un sens. Il ne reste probablement que deux enchérisseurs en lice, la société de transport danoise DSV et un groupe d’investisseurs financiers autour de la société CVC. Il s’agirait d’une somme de 14 milliards d’euros. Si DSV remporte l’appel d’offres, Schenker sera terminé après 152 ans, car les Danois n’ont pas de sentiments. Ce que l’investisseur financier CVC fera avec Schenker reste à voir.
Ne serait-il pas plus judicieux de fusionner DB Schenker et DB Cargo ? Mais alors, sous la direction de Schenker, afin que le savoir-faire logistique domine et que DB Cargo se détache de l’État. DB Schenker génère régulièrement des bénéfices de plus d’un milliard d’euros par an, tandis que DB Cargo enregistre des pertes de 500 millions d’euros. Cela pourrait être équilibré au final.
Photos : © DB Cargo






