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19/06/2025 à 15 h 46La surcharge des routes nationales s’est aggravée au cours de l’année dernière, dépassant pour la première fois en 2024 la barre des 50 000 heures de bouchons par an, et ce de manière significative. C’est ce que montrent les chiffres de trafic publiés aujourd’hui par l’Office fédéral des routes ASTRA. L’association suisse des véhicules utilitaires ASTAG appelle à un retour à une infrastructure routière performante et à des priorités claires dans la planification des transports.
(Berne) L’association suisse des véhicules utilitaires ASTAG prend note avec inquiétude des chiffres de trafic publiés aujourd’hui par l’Office fédéral des routes ASTRA. La tendance négative qui dure depuis des années s’est poursuivie sans relâche en 2024, atteignant un nouveau record avec 55 569 heures de bouchons. La principale raison en est, une fois de plus, non pas les chantiers ou les accidents, mais la surcharge de trafic. Le volume de bouchons a depuis longtemps dépassé le seuil acceptable. D’autant plus alarmante est le taux de croissance élevé et constant : par rapport à 2023, une augmentation de 14 % est constatée, et sur cinq ans, cela représente presque un doublement.
La hausse des chiffres de trafic impacte le transport lourd
La hausse des chiffres de trafic impacte le transport lourd sans qu’il en soit responsable. Avec environ 52 000 unités, le parc de véhicules n’a guère changé depuis des années, et les kilométrages sont stables. Les conséquences se font pourtant sentir quotidiennement dans le secteur du transport routier, la perte de temps sur la route se traduit par des coûts supplémentaires massifs : les bouchons pèsent sur le secteur en raison d’une utilisation réduite des véhicules, d’interruptions dans les processus opérationnels et d’une consommation de carburant en hausse. « Les bouchons ne sont pas seulement une source de désagrément pour le secteur du transport, mais aussi un facteur de coût », déclare le président central de l’ASTAG, Thierry Burkart.
Plus de 80 % du transport de marchandises en Suisse s’effectue par la route. Des routes performantes constituent donc non seulement la base de travail pour le secteur du transport, mais aussi une condition pour un approvisionnement fiable de la population et de l’économie. La prospérité et la croissance reposent sur la mobilité et la logistique, et cela nécessite une infrastructure adaptée aux besoins.
Des priorités claires dans la planification des infrastructures
La gestion du trafic, par exemple par des limitations de vitesse ou l’ouverture des bandes d’arrêt d’urgence, apporte un soulagement temporaire et localisé. Cependant, cela semble manifestement insuffisant pour atténuer efficacement et de manière globale la surcharge des routes nationales. L’élimination ponctuelle des goulets d’étranglement devient de plus en plus pressante. Seules des extensions ciblées peuvent durablement inverser la tendance aux bouchons. En particulier pour le transport de marchandises, il n’existe pas d’alternative à une infrastructure routière performante et moderne. Le rail ne peut pas absorber à long terme les volumes transportés par la route. « Il est impératif d’avoir du réalisme dans la planification des infrastructures », souligne Thierry Burkart, président central de l’ASTAG : « sinon, la mobilité et la logistique continueront d’être bloquées. »
Le projet Verkehr 45’ est une opportunité pour plus de réalisme
Dans ce contexte, l’ASTAG se réjouit de la nouvelle priorisation des projets d’extension pour la route et le rail commandée par le Conseil fédéral sous la direction de Rösti. Le projet Verkehr 45’ est une opportunité pour plus de réalisme et d’équilibre dans la planification des transports. Les routes nationales doivent retrouver la priorité qui correspond à leur importance pour la mobilité et la logistique en Suisse.
Photo : © Loginfo24






