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Promenade dans le port rhénan de Bâle avec le cluster logistique
04/06/2023 à 18 h 04Pour l’association suisse des véhicules utilitaires ASTAG, la dernière statistique sur les embouteillages publiée par le gouvernement est extrêmement préoccupante. Les chiffres sont plus élevés que jamais, et un blocage sur le réseau national de routes est imminent. En conséquence, le secteur du transport doit à nouveau subir – sans faute de sa part ! – d’énormes pertes de productivité. La politique des transports est appelée à faire avancer énergiquement la modernisation nécessaire des infrastructures routières.
Le syndicat suisse des véhicules utilitaires ASTAG considère les derniers chiffres des embouteillages, publiés aujourd’hui par l’Office fédéral des routes ASTRA, comme un signal d’alarme très clair – et en même temps comme un guide pour l’expansion urgente des infrastructures routières. Il est absolument choquant et alarmant que, en 2022, un nouveau record négatif ait été atteint avec 39’863 heures d’embouteillage à l’échelle nationale. Avec un taux de croissance de 22,7 %, il est certes légèrement inférieur à celui de 2021, où l’augmentation avait même atteint 43,9 %. Cependant, d’une part, les chiffres résultent de la « normalisation » après le Covid et ne sont guère comparables ; d’autre part, il s’agit actuellement d’une augmentation brutale, qui dépasse massivement les valeurs « habituelles » du passé. Par rapport à 2012, c’est-à-dire en seulement dix ans, le nombre d’heures d’embouteillage a tout simplement doublé. « Notre mobilité est de plus en plus à l’arrêt », souligne le président central d’ASTAG, Thierry Burkart : « Il ne reste malheureusement pas grand-chose avant un arrêt total ! »
Pertes de productivité pour les entreprises de transport
Le transport de marchandises et de personnes par la route est particulièrement touché. Avec environ 52’000 unités, le parc de véhicules n’a guère changé depuis des années. De même, leurs kilométrages sur le réseau national de routes sont stables. Le transport lourd ne peut donc pas être statistiquement considéré comme la cause du problème croissant des embouteillages. En revanche, les conséquences pour le secteur sont dévastatrices. La productivité des entreprises de transport diminue continuellement – presque sans possibilité de mesures compensatoires. Pour le même nombre de chargements, il faut plus de véhicules. C’est ainsi que, en raison des embouteillages, des livraisons et des ramassages ponctuels restent possibles. De manière scandaleuse, le transport lourd se voit néanmoins attribuer chaque année davantage de coûts liés aux temps d’embouteillage – de manière unilatérale, sans aucune faute. La raison en est une base légale exclusivement axée sur le transport routier et une méthode de calcul correspondante de l’Office fédéral du développement territorial ARE.
La prospérité et la croissance reposent sur la mobilité et la logistique
Dans la politique des transports, la dernière statistique sur les embouteillages devrait également conduire à plus de réalisme. La prospérité et la croissance reposent sur la mobilité et la logistique, et cela nécessite à son tour une infrastructure performante et adaptée aux besoins – tant pour la route que pour le rail. En ce sens, il est totalement erroné et témoigne d’une pure idéologie de critiquer les plans du Conseil fédéral pour l’expansion et la modernisation du réseau national de routes. « Il est grand temps de créer les capacités nécessaires », déclare Thierry Burkart : « Nous devons veiller à ce que l’approvisionnement et l’évacuation dans notre pays continuent de fonctionner sans heurts, de manière fiable et ponctuelle ! »
Photo : © Loginfo24






