BLV-pro et amis lancent une « semaine des escargots » à partir du 21 mars

Les prix aux pompes sont devenus insoutenables et mettent de nombreux entrepreneurs, mais aussi des citoyens à genoux. De nombreuses entreprises risquent la faillite dans les semaines à venir. La situation actuelle en Allemagne oblige à des mesures non conventionnelles, mais crée également des liens et une solidarité.

Déclaration intégrale

(Zossen) Nous - un consortium temporaire de crise, composé de BLV pro e.V., AidT e.V., de certains influenceurs du secteur du transport et d’autres soutiens, ne voulons pas accepter la situation sans réagir ; en même temps, nous soulignons également que nous ne participerons pas à des actions illégales telles que des blocages, etc.

Depuis des années, le transporteur/expéditeur allemand est « réduit à l’escargot », et des organisations demandent par exemple une limitation de vitesse pour économiser les importations de pétrole en provenance de Russie.

Nous lançons donc une « semaine de vitesse escargot » à partir du 21 mars.

Nos véhicules circuleront à 50 km/h sur les routes et à 60 km/h sur les autoroutes - bien sûr, adaptés à la situation de circulation et sans mettre en danger autrui. Et beaucoup « vont se traîner » ; le chauffeur de camion avec son camion, l’agriculteur avec son tracteur, les taxis, les bus, les citoyens, etc.

Tous reconnaissables à notre symbole commun de protestation pacifique - un gilet de sécurité jaune, fixé à l’extérieur du véhicule.

Nos revendications doivent également être transmises à la politique dans ce contexte :

• un frein immédiat sur les prix des carburants,
• l’introduction d’un diesel professionnel,
• aides temporaires,
• appel aux donneurs d’ordre pour adapter les tarifs de fret à la situation,
• mettre fin à l’extension arbitraire des délais de paiement. Au détriment des entreprises, la liquidité est créée. Nous plaidons pour un délai de paiement légalement fixé à 14 jours.
• Surveillance stricte du paquet mobilité 2 en ce qui concerne la cabotage, le MiLoG, le transfert des temps de repos hebdomadaires en dehors du camion, libération complète des données de péage pour le contrôle.
• Discussions avec la politique sur des changements structurels pour mettre fin au dumping social actuel.

Si aucune amélioration tangible n’est accordée par le gouvernement dans la semaine à venir, d’autres actions non conventionnelles sont prévues. Pour de nombreux transporteurs, la seule mesure de choix reste l’arrêt total des véhicules, ainsi que le refus strict des commandes de transport non rentables.

Les prochaines semaines décideront de l’orientation que prendra l’Allemagne et le secteur du transport et de la logistique allemand. Tout le monde ressent actuellement les effets du conflit Russie-Ukraine, que ce soit dans le cadre professionnel, commercial ou privé. La rupture des chaînes d’approvisionnement et ses conséquences ne sont, à notre avis, que le début ; nous sommes très inquiets des flux de marchandises manquants en provenance d’Ukraine, des semences manquantes, des matières premières absentes. Déjà, le consommateur se retrouve devant des étagères vides de huile alimentaire et de farine. Le secteur souffre du manque d’AdBlue, de diesel et de ses conséquences, les flottes de GNL sont mises à l’arrêt.

Aucun moyen de sortie ou de fin n’est actuellement en vue

Aujourd’hui, nous avons invité des associations, des clubs, des groupes et des syndicats à un dialogue supplémentaire, à un soutien et à un « traînage » commun, et nous prévoyons d’organiser une conférence Zoom prochainement pour donner aux autres intéressés de notre secteur l’occasion de discuter ensemble et de développer des perspectives. Nous vous tiendrons informés à ce sujet.

Notre action sera présentée mercredi 16 mars par la radio hessoise dans l’émission matinale HR3 de Ralf Kalabis, connu pour ses actions d’aide pour la vallée de l’Ahr et son engagement pour les enfants, puis publiée par tous les participants dans leurs formats.

Photo : @ BLV-pro