Le dragueur de mines Atlantis est éliminé au port de Dresde

Après plus de 20 ans, l’ancien dragueur de mines « Atlantis » a définitivement quitté son emplacement au port d’Alberthafen à Dresde. Mercredi dernier, le navire a été soulevé du bassin portuaire par deux grues de la SBO (Sächsische Binnenhäfen Oberelbe GmbH) en tandem et mis à terre, où la coque sera ensuite démontée et éliminée de manière appropriée.

(Dresde) Depuis plusieurs semaines, des mesures préparatoires importantes ont été prises par la SBO en collaboration avec l’entreprise Scholz Recycling, basée au port, pour préparer le dernier voyage de l’« Atlantis ». Après que le navire ait subi plusieurs avaries dans le port, le levage final du bassin portuaire n’a pas été simple. Le plus grand défi était d’estimer le poids inconnu du navire afin que les deux grues portuaires puissent le soulever en tandem. Il n’y avait qu’une seule tentative, et elle devait réussir.

Pour cela, l’ancien dragueur de mines a été complètement « dépecé » par l’entreprise Scholz Recycling pendant trois mois. Le 16 février, le résultat s’est révélé : l’« Atlantis » pesait près de 80 tonnes et a pu être soulevé délicatement et sans problèmes majeurs à terre. Les deux grutiers de la SBO ont dû mettre tout leur savoir-faire en œuvre pour manœuvrer le navire dans sa position finale de dépôt.

En tant que navire-musée vers la casse

Depuis l’année 2000, l’ancien dragueur de mines intérieur « Atlantis » de la Bundesmarine était amarré au port d’Alberthafen à Dresde. Au départ comme solution temporaire, car l’« Atlantis » devait être transféré en tant qu’exposition au Musée militaire historique de Dresde. Mais la solution temporaire est devenue une solution permanente. Jusqu’en 2013, le Musée militaire historique a même permis des visites de l’« Atlantis », ce qui a été accueilli avec enthousiasme par les visiteurs du port de Dresde.

Au fil des ans, le navire a progressivement sombré dans la dégradation et il manquait des fonds pour sa restauration, si bien que le Musée militaire historique a finalement vendu l’« Atlantis » début 2018 à une entreprise danoise – avec pour destination finale « la casse ».

Photos : © SBO GmbH