L’industrie est toujours en phase de reprise malgré la crise du Corona
05/11/2020 à 07 h 10Montant record pour la construction de routes et de ponts en Hesse approuvé
05/11/2020 à 07 h 35La Fraport AG doit annoncer des chiffres fortement en baisse pour le chiffre d’affaires et les résultats dans son rapport intermédiaire pour les neuf premiers mois de 2020 en raison de Corona. Rien qu’à Francfort, le plus grand aéroport allemand, le nombre de passagers a chuté de plus de 70 %.
(Francfort) – La pandémie de COVID-19 a lourdement pesé sur les chiffres d’affaires de l’exploitant d’aéroport Fraport au cours des neuf premiers mois de l’année. Le chiffre d’affaires du groupe a chuté de plus de la moitié. Malgré des mesures de réduction des coûts étendues, l’entreprise a enregistré une perte nette de 537,2 millions d’euros. Cela inclut des dépenses pour des mesures de gestion du personnel s’élevant à 280 millions d’euros. Le volume de passagers à Francfort a diminué de 70,2 % par rapport à l’année précédente, atteignant 16,2 millions de voyageurs pendant la période de rapport.
Dr. Stefan Schulte, président du conseil d’administration de Fraport AG : « La situation de l’industrie reste très tendue. Avec la nouvelle augmentation des chiffres d’infection à l’échelle européenne au cours des dernières semaines, les restrictions de voyage ont également considérablement augmenté. Les compagnies aériennes réduisent encore leur offre déjà faible. Nous ne prévoyons pas de reprise avant le prochain programme de vols d’été. En conséquence, nous réorganisons notre entreprise pour la rendre beaucoup plus mince et efficace afin de réduire durablement notre base de coûts. Nous sommes sur la bonne voie – les mesures mises en œuvre sur le site de Francfort entraînent une réduction efficace à moyen terme des coûts de personnel et des dépenses opérationnelles d’un montant pouvant atteindre 400 millions d’euros par an. Cela représente environ 25 % des coûts opérationnels sur le site de Francfort pour l’exercice 2019. »
Résultat net du groupe clairement négatif malgré les mesures de contre-action
Le chiffre d’affaires du groupe a chuté de 53,8 % au cours des neuf premiers mois de 2020 par rapport à l’année précédente, atteignant 1,32 milliard d’euros. Ajusté des revenus liés aux investissements d’expansion dans les sociétés du groupe internationales (selon IFRIC 12), le chiffre d’affaires a diminué de 53,9 % pour atteindre 1,15 milliard d’euros.
Bien que les coûts opérationnels (coûts des matériaux et du personnel ainsi que d’autres dépenses d’exploitation) aient pu être réduits d’environ un tiers, ajustés des dépenses pour des mesures de gestion du personnel, le résultat EBITDA du groupe avant éléments exceptionnels a diminué de 94,5 % pour atteindre 51,8 millions d’euros. De plus, le résultat a été grevé par des dépenses pour des mesures de gestion du personnel s’élevant à 280 millions d’euros. En tenant compte de ces dépenses, l’EBITDA du groupe pour les neuf premiers mois s’élevait à –227,7 millions d’euros (9M 2019 : 948,2 millions d’euros). L’EBIT s’élevait à –571,0 millions d’euros (9M 2019 : 595,3 millions d’euros) et le résultat net du groupe était de –537,2 millions d’euros (9M 2019 : 413,5 millions d’euros).
Un aperçu du troisième trimestre montre que les mesures de réduction des coûts mises en place portent leurs fruits : alors que l’EBITDA du groupe au deuxième trimestre était encore de –107 millions d’euros, un EBITDA positif du groupe avant éléments exceptionnels de 29,2 millions d’euros a été réalisé au troisième trimestre. La reprise temporaire du nombre de passagers a également contribué à cette évolution. En tenant compte des dépenses pour des mesures de gestion du personnel, le résultat du groupe au troisième trimestre s’élevait à –305,8 millions d’euros.
Coûts d’exploitation et investissements fortement réduits
En raison de l’annulation ou du report d’investissements non essentiels, les dépenses correspondantes (dépenses d’investissement) seront réduites d’un milliard d’euros à moyen et long terme. Cela concerne en particulier les terminaux existants et les surfaces de pré-embarquement sur le site de Francfort. En ce qui concerne le terminal 3, la situation actuelle de la demande offre également l’occasion d’étaler dans le temps certaines mesures et attributions. À l’heure actuelle, l’entreprise suppose que le terminal 3 sera mis en service avec les portes H & J ainsi que G pour le programme de vols d’été 2025. Cependant, la finalisation et la mise en service dépendront finalement de l’évolution de la demande.
De même, les coûts d’exploitation seront considérablement réduits et les dépenses non nécessaires seront supprimées. Cela permettra d’économiser jusqu’à 150 millions d’euros par an dès maintenant.
Réduction des emplois en bonne voie
La réduction de jusqu’à 4 000 emplois, principalement d’ici la fin de 2021, réduira les coûts de personnel de 250 millions d’euros par an. Cela doit se faire de manière aussi socialement responsable que possible : dans le cadre d’un programme de départ volontaire, environ 1 600 employés quitteront l’entreprise par le biais d’indemnités de départ, de départs à la retraite anticipée et d’autres mesures. De plus, environ 800 employés quitteront l’entreprise à l’échelle du groupe par le biais de départs à la retraite et d’autres résiliations de contrat. Au cours de l’année en cours, environ 1 300 postes ont déjà été supprimés en raison de la rotation et de l’expiration de contrats à durée déterminée.
Parallèlement, le travail à temps partiel est maintenu. Depuis le deuxième trimestre, selon les besoins actuels, jusqu’à 18 000 des environ 22 000 employés des sociétés du groupe sur le site de Francfort sont en travail à temps partiel à environ 50 %. Après une légère réduction du taux de travail à temps partiel pendant la période estivale, le travail à temps partiel est maintenant à nouveau augmenté en raison de la faible demande.
Réserves de liquidités renforcées
Fraport a levé environ 2,7 milliards d’euros de financement supplémentaire au cours de l’année en cours. Parmi d’autres, une obligation de 800 millions d’euros a été émise en juillet et une note de crédit d’un montant total de 250 millions d’euros a été placée en octobre. Avec des liquidités et des lignes de crédit garanties de plus de trois milliards d’euros, l’entreprise est bien positionnée pour faire face à la crise actuelle tout en investissant dans l’avenir dans la mesure nécessaire et réduite.
Perspectives
Pour l’année en cours, le conseil d’administration prévoit une forte baisse du nombre de passagers à l’aéroport de Francfort de plus de 70 % pour atteindre environ 18 à 19 millions de passagers. Pour le chiffre d’affaires du groupe ajusté selon IFRIC 12, une baisse par rapport à l’année précédente de jusqu’à 60 % est attendue. En raison des mesures d’économie déjà mises en œuvre et planifiées, le conseil d’administration s’attend à un EBITDA du groupe fortement en baisse, mais légèrement positif avant éléments exceptionnels. Après prise en compte des dépenses pour des mesures de gestion du personnel, l’EBITDA du groupe sera clairement négatif pour l’ensemble de l’année 2020. Le conseil d’administration s’attend également à un EBIT du groupe fortement négatif et à un résultat net du groupe fortement négatif.
Schulte : « Nous partons actuellement du principe qu’au cours de l’année prochaine, nous n’atteindrons à Francfort qu’environ 35 à 45 % du volume de passagers de 2019, cela en raison d’un premier trimestre 2021 très faible. Même dans les années 2023/24, nous n’atteindrons probablement que 80 à 90 %. Il reste donc encore un long chemin à parcourir. Mais nous sommes convaincus qu’avec les mesures actuellement mises en œuvre, nous pouvons réorienter notre entreprise avec succès et que nous verrons à long terme une croissance durable à nouveau. »www.fraport.com
Image : © Fraport AG






